Les démarches du président togolais pour rapprocher les deux parties et les déclarations du chef de l’état sénégalais et non moins président de l’UA incitent à l’optimisme
Demain à Accra, au Ghana, la situation politique dans notre pays sera encore évoquée par les chefs d’état et de gouvernement de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Parvenir à un chronogramme consensuel sur la Transition demeure l’enjeu majeur de cet énième rendez-vous, espéré comme celui qui mettra fin au bras de fer qui oppose l’Organisation sous-régionale et les autorités maliennes.
Un compromis entre les parties devrait, systématiquement, enclencher le processus de levée «progressive» des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines prises à l’encontre du Mali. Raison pour laquelle, ce sommet est particulièrement attendu par les peuples d’Afrique de l’Ouest qui souffrent collectivement des conséquences de ces sanctions. Dans une interview sur Afrique Média, vendredi 27 mai dernier, le président de la République du Sénégal expliquait qu’il était conscient que les populations sont affectées par les sanctions.
Macky Sall, qui assure actuellement la présidence de l’Union africaine, pense qu’on «peut arriver à trouver un accord » et invite, à cet effet, le « gouvernement malien à fournir tous les efforts » et la «Cedeao à plus de flexibilité pour que finalement le peuple malien puisse sortir de cette situation».
Aussi, ce sommet se tient après que la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ait ordonné la suspension des sanctions prises par cette organisation. L’effet de la décision de ce tribunal sur les sanctions de la Cedeao reste à déterminer.
L’espoir d’aboutir à une solution consensuelle à l’issue de la rencontre, est permis. Puisque, selon plusieurs sources, les positions des parties ont évolué ces dernières semaines. Une dynamique que le président de la République du Togo devra appuyer, en tant que facilitateur. En mai dernier, Faure Gnassingbé a été sollicité par notre pays pour soutenir l’effort de dialogue avec la communauté internationale et prendre des initiatives de facilitation et/ou missions de bons offices pour mobiliser à nouveau les acteurs régionaux et internationaux autour de la Transition. Et depuis l’entrée en scène du président togolais, les lignes bougent.
Le gouvernement malien a suffisamment fait la preuve de sa bonne foi dans la recherche de solution consensuelle à la crise. à la Cedeao de prendre en compte la complexité des enjeux auxquels le Mali est confronté et les aspirations profondes du peuple malien. D’autant plus que la pertinence des réformes souhaitées par les dirigeants maliens est reconnue même au sein de l’équipe technique qui regroupe les représentants de la Cedeao, des Nations unies et de l’Union africaine.
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