Huit soldats de l’armée malienne ont été tués et sept autres blessés dans l’attaque survenue mercredi à Nara, dans l’ouest du pays, une zone où sont implantés les jihadistes, selon un nouveau bilan des Forces armées maliennes (Fama).
Un précédent bilan annoncé mercredi faisait état de 4 morts et d’une dizaine de blessés graves. Le bilan “a évolué de 4 à 8 morts, 7 blessés et 2 véhicules détruits. Côté assaillants, 31 corps (ont été) découverts” jeudi matin sur le terrain, des armes et des munitions récupérées”, indique les Fama, dans un communiqué publié jeudi soir.
L’armée avait annoncé mercredi qu’”une unité Fama dans la région de Nara a fait l’objet d’une attaque complexe combinant attaques EEI (engin explosif improvisé) et armes lourdes” en fin d’après-midi. Elle n’avait pas précisé qui étaient les auteurs de l’attaque. Ce n’est pas la première fois que l’armée est attaquée dans cette partie du Mali.
Un camp de l’armée a été la cible d’une attaque d’hommes armés imputée aux jihadistes en avril 2019 à Guiré avait fait 12 morts, dans la région de Koulikoro, près de la frontière avec la Mauritanie.
L’armée a également rapporté mercredi que la Brigade territoriale de Niéna dans la région de Sikasso (extrême sud du pays), a été attaquée en début de soirée, mais “aucune victime militaire ou civile n’a été enregistrée”. “Des tirs d’obus visant le camp de Hombori”, dans la région de Mopti (centre du pays) “ont été enregistrés” mercredi soir, a annoncé l’armée sur Twitter, précisant qu’”aucun dégât n’a été enregistré”.
Le Mali est le théâtre depuis 2012 des opérations de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, ainsi qu’aux violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d’autodéfense et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d’exactions.
Les violences parties du nord en 2012 se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaines. La prise du pouvoir à Bamako par des militaires à la faveur d’un putsch en 2020 n’a pas enrayé la spirale de violences.
AFP