Main passante : Centre du Mali -Toilettage avec de reprendre.
La dérive socio sécuritaire qui s’est installée au centre du Mali en faveur de la crise malienne peut être considérée comme l’effondrement d’un immeuble en ruine. Pour reconstruire, il faudrait nécessairement passer par un nettoyage globale avant d’entamer la nouvelle reconstruction du bâtiment afin d’aboutir à une vie durable pour l’établissement. Ce qui va irréfutablement d’une nouvelle fondation plus solide et plus visionnaire.
Les récentes signatures de non-agression entre les belligérants au centre du Mali sous l’égide du premier ministre le Dr Boubou Sidibé est un élan d’espoir pour les communautés qui ont enduré toutes les frames de souffrances que la vie humaine peut générer. Un espoir ébauché d’abord par la levée de l’interdiction de circulation des motos et des Pickups dans les zones de conflit dans certaines parties des régions de Mopti, Ségou et Tombouctou. Cette décision gouvernementale a frayé un sursaut socioéconomique pour les populations de ces dites régions quand on sait que ces 2 engins roulants sont les principaux moyens de déplacement dans ces zones.
Dans cette perspective d’amorce et de la reprise de la vie dans ces zones de conflits qui stipule la paix, on pense déjà à un soulèvement général pour retour à la normale. La région de Mopti est une zone essentiellement agropastorale, mais aussi touristique. C’est ce dernier secteur économique qui a le plus souffert de cette crise depuis son déclenchement au début des années 2010. Un secteur tombé et fouillé au pied du registre économique à cause de la crise et dont les acteurs ont presque disparu ou ont emprunté autres voies. « C’est la faillite du tourisme ». Voilà le secteur qui a le plus besoin du retour à la normale, c’est-à-dire, la stabilité dans toute sa généralité.
A cet effet, la signature de cessez-le-feu, entre les belligérants, est une chose, mais le retour à la stabilité est une autre. Avant tout, il faudrait faire face aux troubles pour un nettoyage complet. Cela nécessite en effet de se débarrasser des germes et les agents de trouble encore semés dans l’espace. Ce qui dénote d’ailleurs l’hésitation et la méfiance, mais aussi la lenteur de la reprise des activités économiques dans les zones concernées.
Classée zone rouge, les activités touristiques dans la région de Mopti, n’est pas pour l’instant d’actualité. Les acteurs du secteur, sont sommés de prendre leur mal en patience, car le gouvernement peine encore à sortir une stratégie de nettoyage des zones de conflit, malgré la signature du pacte de non-agression entre les belligerants. Ce qui veut dire que la reprise des activités touristique, n’est pas pour demain.
Nayté