Magazine: La jeunesse Koulikoro perd ses sources de distraction. Pourquoi?

Les soirées dansantes ; les Sabare ; les Balanishow et autres sources de distraction se font de plus en plus rares  à Koulikoro. Ville d’ambiance avérée dans le temps, la cité du Meguetan voient ses moyens de distraction prendre une forme de mutation et d’orientation dont n’a plus la maîtrise. Les boites de nuits, les espaces culturels, les cabarets ne respectent plus la forme classiques d’animation, perdent de clients donnant lieu à  des  inquiétudes de la population.

Pour en savoir plus sur les causes de ce phénomène nouveau, c’est à dire le tarissement des sources de distraction dans la ville, nous avons jugé nécessaire d’interroger quelques personnes à Koulikoro.

Mamadou DIARRA, jeune diplômé en chômage << Personnellement j’ai cessé d’organiser des soirées ici à Koulikoro à cause des conseils de notre Iman et de mes tontons qui m’ont avisé d’arrêter d’être toujours à ces récréations.  Car cela a plus de conséquences que d’avantages et que j’aurai des difficultés à avoir une femme comme épouse dans cette ville puisqu’aucun parent ne va donner sa fille à un simple organisateur de soirée>>, a affirmé Mamadou

Mariam Kouyaté est une étudiante à l’ipr-ifra de Katibougou : <<Heureusement que j’ai changé d’avis à temps, car j’allais devenir à un doigt accro aux sorties nocturnes.  En compagnie de mes amies, on sortait chaque week-end jusqu’à ceux qu’on nous a surnommé les diablesses du Patronna. Là-bas à part se libérer des stress on ne faisait rien de bon, bref maintenant je me suis converti et j’aimerai me marier avec un bon croyant>>, a confirmé Mlle Kouyaté.

Kalifa Coulibaly, animateur des Balani-show à Koulikoro: << Tellement qu’il n’y a pas  assez de marché ici, je suis obligé d’aller à Bamako pour faire des animations puisque j’ai une famille à nourrir et ceci est mon seul métier.  D’après les rumeurs il semblerait que c’est les imams qui a interdit ces Balani-show>>, a-t-dit.

Mme Sissoko Aminata Dramé, enseignante à la retraite << En vérité les choses ont changé à cause des efforts des Imams qui ont interdit ces genres d’ambiance et qui conseillent les jeunes sur l’effet de ces trucs dans leurs carrières. Nous les parents aussi nous surveillons les enfants de près pour qu’ils ne commettent pas d’erreurs nuisibles dans le futur>> a affirmée Mme Sissoko.

Bien vrai que ces récréations nous distraient et nous fait oublier nos peines, nous ferons mieux de savoir faire un bon usage,  car elles ont plus de conséquences que davantage donc ambiance avec modération c’est important. Il faut signaler par ailleurs que la suspension ou la suppression de ce phénomène entraine d’autres conséquences fâcheuses à la société, telle la consommation élevée de la drogue et l’alcool , mais aussi de la délinquance en répétition chez les jeunes.

  Maimouna Suzane SODIO, Stagiaire