Lutte contre l’orpaillage illégal : Pluie d’arrestations et de saisies
Meguetan Infos
Les orpailleurs clandestins sont coriaces et poursuivent sans cesse leur action, s’adaptant en permanence. Certains sites sont détruits deux à trois fois la même année.
Le sous-sol de Banankoro et de Kéniéba a un potentiel aurifère estimé à plusieurs centaines de tonnes. L’eldorado existe donc bien. Des centaines de milliers d’orpailleurs exploitent l’or, dont certains illégalement. Ce chiffre ne cesse d’augmenter.
Que faire ? Orpaillage illégal signifie insécurité, problème de santé publique, destruction de l’environnement et préjudice financier. La réponse doit être militaire, judiciaire, économique et diplomatique. Aujourd’hui toutes ces conditions ne sont pas réunies.
Face à l’explosion des activités illégales d’orpaillage, des opérations coups de poing sont déclenchées Il s’agit de lutter de manière globale, durable et brutale contre l’orpaillage clandestin. Son efficacité repose sur la coopération entre forces armées, forces de police, justice, douanes, entre autres.
De nombreuses actions coups de poing sont alors menées. Les opérations conduites conjointement par soldats et gendarmes, visent à saisir ou détruire les matériels trouvés sur les sites clandestins : les placers, et à arrêter les illégaux. Ces opérations sont difficiles : le territoire à contrôler est immense et le milieu éprouvant.
La synergie est indéniable, l’opération s’avère d’emblée efficace. Le bilan de l’année de samedi dernier est éloquent : la destruction d’un premier site de Banankoro, dans le cercle de Kangaba, s’est soldée par l’arrestation de 4 orpailleurs illégaux, la saisie de 2 pick-up et 3 pelleteuses. Le tout a été communiqué à la justice par les éléments de la brigade évoluant sous les ordres du colonel Nicolas Cissé, haut fonctionnaire de défense.
Déjà, le 15 août dernier, une descente musclée dans la forêt a permis la fermeture de 3 mines illégales à Kéniéba ayant conduit à l’interpellation de 6 chinois, la saisie d’un pick-up et de 7 pelleteuses.
Mais les orpailleurs clandestins sont coriaces et poursuivent sans cesse leur action, s’adaptant en permanence. Certains sites sont détruits deux à trois fois la même année. Le rendement est faible, mais rentable. Le cours de l’or a en effet pris de l’épaisseur ces dernières années. Les placers, presque asphyxiés, parviennent encore et toujours à fonctionner.
Fanfan
L’Informateur