Lutte contre les Violences faites aux femmes : WILDAF-Mali plaide auprès des élus de Bamako pour l’adoption d’une loi
Meguetan Infos
Wildaf –Mali et ses partenaires du centre d’étude et de coopération internationale (CECI) engagés dans la défense des droits de l’Homme ont initié une campagne de plaidoyer auprès des élus municipaux et les membres du Conseil national de transition en faveur de l’adoption d’une loi contre les violences faites aux femmes et aux filles.
L’ONG de défense de de droits de l’Homme, Wildaf-Mali, a réuni plusieurs élus du district de Bamako, les services techniques du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et du ministère de la justice pour plaider en faveur de l’adoption d’une loi spécifique contre la violence faite aux femmes. Cette plaidoirie entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet voix et leadership des femmes au Mali dont l’objectif vise à permettre aux femmes et aux jeunes filles à mieux exercer leur droits et de voir progresser l’égalité entre les sexes. Pour y parvenir, Widalf-Mali et ses partenaires mène une série de compagne pour édifier les autorités locales, législatives, administratives et judiciaires sur la prise en compte des besoins juridiques spécifiques des femmes et des filles.
Le plaidoyer permet également de créer un espace d’échange entre les autorités et les organisations de défense des droits des femmes et des filles, où elles sont interpellées sur les difficultés rencontrées par les femmes et les filles face aux violences basées sur le genre. A travers ce plaidoyer, Wildaf-Mali et ses partenaires veulent inciter les élus locaux, les membres du conseil national de Transition et les autorités judiciaires à s’arranger aux cotés des organisations de droits de l’Homme en faveur de l’adoption de la loi spécifique portant sur la violence basée sur le genre. Le Mali est déjà doté d’un avant –projet de loi sur la violence basée sur le genre qui peine à être adoptée par le parlement.
Plusieurs tentatives ont déjà échoué à cause de l’opposition des organisations religieuses. Outre, les facteurs liés aux us et coutumes qui ont largement contribué à réduire les efforts du gouvernement à faire passer une telle loi devant l’Assemblée. Pourtant, les cas de violence basée sur le genre ne manquent pas. La Directrice nationale de la promotion de femme, Mme Tounkara Sophie Soucko estime que les VBG touchent plus les femmes que les hommes. C’est pourquoi elle loue les efforts des organisations féminines pour avoir une synergie d’actions combinées permettant d’impulser une nouvelle dynamique de changement en faveur de la femme et de la fille. «Le ministère de la promotion de la femme soutient tous les efforts allant dans le sens du respect des droits des femmes et à l’adoption d’une loi spécifique sur les violences basées sur le genre », a conclu la directrice nationale de la promotion de la femme.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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