Lutte contre le terrorisme : La France envoie 600 soldats supplémentaires au Sahel
La France ordonné dimanche le déploiement de 600 soldats pour renforcer l’opération Barkhane, la force anti-djihadiste dans la région du Sahel en Afrique.
« La majeure partie des renforts sera envoyée dans la soi-disant zone des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger », a déclaré la ministre des Forces armées Florence Parly dans un communiqué. « L’autre partie sera directement impliquée avec les troupes du G5 Sahel dans les combats avec les terroristes ». Les soldats seront dans la zone de combat fin février et voyageront avec des chars et des véhicules blindés légers ainsi qu’un soutien logistique. Les groupes djihadistes ont intensifié leurs attaques dans la région au cours des derniers mois, faisant des victimes civiles et militaires. En novembre, 13 soldats français sont morts au Mali lorsque deux hélicoptères sont entrés en collision alors qu’ils étaient en route vers une opération. Il est entendu qu’un examen du déploiement sera effectué en août. « Cette étape importante de notre engagement au Sahel est un moment clé pour la mobilisation de nos partenaires européens et le renforcement des forces du G5 », a indiqué le communiqué de Parly. « Si la France va s’impliquer davantage, elle n’a pas l’intention de le faire seule. » L’annonce de Parly intervient juste après son retour d’une visite aux États-Unis où elle a rencontré son homologue, Mark Esper, dans le cadre de tentatives pour convaincre les Américains de poursuivre leur implication en Afrique où leur logistique et leurs renseignements ont été considérés comme cruciaux pour Barkhane. La décision d’Esper est attendue après avoir terminé un examen global des troupes visant à libérer plus de ressources pour relever les défis de l’armée chinoise. Le général Stephen Townsend, le plus grand soldat américain en Afrique, a mis en garde contre une audience du Congrès le 30 janvier contre le retrait du soutien de la France au Sahel. « Cela signifierait que les efforts contre les groupes militants n’iraient pas dans le bon sens », a-t-il déclaré. Il a également exhorté d’autres pays européens à aider la France dans ce domaine.