Lutte contre le chômage et la pauvreté : L’UEMOA satisfaite des réformes de la gouvernance économique entreprises Au Mali
L’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) vient de manifester sa satisfaction par rapport aux performances du Mali dans la mise en œuvre des réformes qui touchent à la gouvernance économique et à la convergence ; le marché commun et les réformes sectorielles. C’est ce qu’a déclaré le Nigérien Abdallah Boureima, président de la Commission de l’UEMOA depuis mai 2017, à sa sortie d’une audience accordée par le président Ibrahim Boubacar Kéita le jeudi 14 février 2019. Il séjournait à Bamako dans le cadre de la 4e édition de la revue politique concernant la mise en œuvre des réformes politiques, projets et programmes communautaires au Mali
Officiellement, notre pays a fait une progression de plus de 10 points sur l’ensemble des trois domaines de concentration. «Le Mali a enregistré des résultats importants et satisfaisants au titre de la 4e revue. En 2018, le Mali affiche un taux satisfaisant de mise en œuvre des réformes de 77 % contre 62 % en 2017, soit une forte progression de 15 points sur l’ensemble des réformes qui touchent à la gouvernance économique et à la convergence, le marché commun et les réformes sectorielles. Mieux, le Mali a enregistré une progression de plus de 10 points sur l’ensemble de ces trois domaines de concentrations, dont 20 % de progression sur les réformes sectorielles», a confié à la presse M. Abdallah Boureima à sa sortie d’audience.
«Les réformes sectorielles sont les plus importantes parce que ce sont elles qui peuvent donner un grand bond à la croissance économique. Nous avons besoin de cette croissance économique pour lutter contre le chômage des jeunes et contre la pauvreté», a précisé le président de la Commission de l’UEMOA.
Pour le ministre de l’Economie et des Finances du Mali, Dr Boubou Cissé, il y a de quoi être satisfait. Mais, l’ambition du gouvernement est d’aller encore plus loin et «des dispositions seront prises, avec diligence pour lever toutes contraintes et autres difficultés qui ont pu impacter la mise en œuvre d’une réforme ou d’un projet».
Le ministre Cissé a aussi souhaité que la Commission de l’UEMOA prenne en charge «les recommandations formulées à son endroit afin de favoriser la mise en œuvre de certaines réformes et projets». Et cela d’autant plus, a précisé Dr Boubou Cissé, qu’au Mali «nous croyons à cette communauté de destin, et nous sommes convaincus que l’intégration sous régionale est la voie qui permettra à nos Etats de transcender certaines contraintes, notamment géographiques et démographiques, et d’amorcer une croissance économique durable pour l’amélioration des conditions de vie de nos populations».
La Revue 2018 a concerné cent seize réformes et seize projets et programmes communautaires. Au titre de la gouvernance économique et convergence, le taux moyen de mise en œuvre des textes régissant ce domaine est de 69 % contre 56 % en 2017, soit une progression de 13 points. Au titre du marché commun, le taux moyen de mise en œuvre des textes communautaires est passé de 68 % en 2017 à 79 % en 2018, soit un bond de 11 points.
La progression la plus importante a concerné les réformes sectorielles où la mise en œuvre des textes est passée de 63 % en 2017 à 83 % en 2018, soit un bond de 20 points. Ce qui, selon Abdallah Boureima, «constitue une performance très appréciable».
La revue 2018 a porté également sur 16 programmes et projets communautaires en exécution au Mali totalisant un montant de 51 milliards avec un taux de décaissement de 67 %. Les domaines concernés sont notamment, l’agriculture, élevage, pêche, énergie, aménagement du territoire communautaire et transports. Pour leur mise en œuvre, la revue du portefeuille a relevé un taux moyen d’exécution physique de 71 % en 2018 contre 61% en 2017.
A noter que les résultats de cette 4e revue ont été consignés dans un mémorandum» qui a été remis au Premier ministre, M. Soumeylou Boubèye.
Pour rappel, la revue annuelle des réformes, politiques a été instituée par un Acte additionnel de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.
Moussa Bolly
Source: Le Matin