«Tous les dossiers d’enquêtes réalisés par nos structures de vérification seront transférés au juge, au besoin », déclarait l’ancien Président de la Transition, Bah N’Daw lors de sa prise de fonction. Neuf mois après, alors qu’il était débarqué par les militaires, le bilan de la lutte anti-corruption est mitigé. Certes, les dossiers de « l’ORTM », de la « CENI » ont été déterrés, des personnes inculpées. Mais l’opinion publique a considéré que ce sont là des mesures « cosmétiques », et que la vraie lutte n’avait pas commencé.
Le Procureur du Pôle économique et financier de l’époque, est devenu ministre de la justice dans le dernier gouvernement. Les choses devraient donc être faciles pour lui, pour rouvrir des dossiers.
Parmi eux, celui dit « de l’avion présidentiel », et des équipements militaires. De bonnes sources ont confirmé que « l’abcès sera rapidement crevé au sujet de ces deux principaux dossiers.
« Nous allons tout faire pour clarifier ces deux dossiers. S’il faut lancer des mandats d’arrêt, nous le ferons. S’il faut demander des commissions rogatoires dans des pays voisins, nous le ferons. S’il faut prendre des avocats, pour les envoyer partout où nous aurons des traces, des preuves pour que la lumière soit faite, nous le ferons. Nous sommes décidés, et personnes ne sera épargnée » a déclaré à maliweb.net, une source proche du dossier.
Outre l’affaire des équipements militaires et celui de l’avion présidentiel, il y a également celui des « avions cloués au sol ». Ce sont des avions achetés pour l’armée dans le cadre de la lutte contre l’insécurité.
« Nous avons l’impression qu’il s’agit de la chaîne d’une mafia dans ces différentes affaires. Il y a des ressortissants européens, des ressortissants maliens, des maliens établis à l’étranger, des africains qui sont tous soupçonnés d’être impliqués. Les enquêtes feront éclater la vérité », a ajouté une autre source proche du dossier.
Affaire à suivre
Mohamed Touré pour Maliweb.net