Le front social continue d’être en ébullition. Après les travailleurs du ministère des Affaires Etrangères qui ont observé 96h de grève, l’UNTM pourrait entrer dans la danse
La plus grande centrale syndicale est déterminée à poursuivre sur sa lancée jusqu’à satisfaction totale de ses revendications. Après un cycle de grèves lancées qui ont affecté durement l’économie du pays déjà plombée par des crises à étages multiples, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM)compte remettre le couvercle en déposant un nouveau préavis de grève sur la table du nouveau gouvernement. Ouvrant ainsi un nouveau bras de fer avec le gouvernement.
On croyait que les concertations avec le gouvernement à l’initiative de ce dernier allaient faire retomber la fièvre et accroitre les chances d’un dénouement rapide de la crise. Cet avertissement a prouvé qu’elles se sont avéré un coup d’épée dans l’eau. Yacouba Katilé secrétaire général de l’UNTM n’y a point vu des avancées notables qui puissent lui faire changer le fusil d’épaule.
Après les événements des 24 et 25 mai derniers l’UNTM avait décidé de suspendre son mot d’ordre de grève illimitée. Elle avait donné au nouveau gouvernement au moins trois (3) mois pour satisfaire ses doléances. Mais après la mise en place du gouvernement elle s’est rétractée. En cause, la rentrée de certains syndicalistes dans le gouvernement qui l’aurait conduit à fixer un ultimatum d’une décade aux nouvelles autorités.
Entre l’enclume et le marteau
Espérant d’ici là qu’un accord sera trouvé. Tel n’a pas été le cas. Puisqu’elle a bandé à nouveau ses muscles. Avec l’arrivée de Choguel Kokalla Maïga à la tête de la primature la situation pourrait se décanter. Sa grande capacité d’écoute sera un grand atout pour lui. Mais, il faut envisager aussi le contraire. L’entrée au gouvernement de syndicalistes rivaux pourrait conduire à un durcissement de position de la centrale syndicale et déboucher sur une nouvelle grève.
Le Mali peut en faire économie au vu de l’état des finances maigres. Le trésor est moins liquide, tout le monde gueule à cause de la pauvreté. Rien ne va actuellement Et l’arrivée du président du comité stratégique à la Cité administrative est trop récente pour faire une première évaluation de son bilan.
Le gouvernement est entre l’enclume des contre performances économiques, donc moins d’argent à distribuer et le marteau des revendications syndicales couteuses.
Diak
L’Informateur