L’ONG SAVAMA DCI : L’heure du bilan et des perspectives
L‘Azalai Grand Hôtel de Bamako a abrité, ce jeudi 20 décembre dernier, la clôture du programme 2013-2018 de l’ONG SAVAMA DCI. C’était à l‘occasion d’une conférence de presse animée par le Président Exécutif de la SAVAMA DCI, Dr. Abdel Kader Haidara ; du Dr Banzoumana Traoré, maître de cérémonie et de plusieurs partenaires.
L’ONG pour la Sauvegarde et la Valorisation des Manuscrits pour la Défense de la CultureIslamique ( SAVAMA-DCI), est, selon le maître de cérémonieDr Banzoumana Traoré, une organisation qui œuvre pour la protection, la sauvegarde et la valorisation des manuscrits anciens. Créer depuis le 27 novembre 1996 sous forme d’association, indique le document de presse, SAVAMA DCI est devenue une ONG à travers un accord cadre signé avec le gouvernement le 10 juin 2015. Gouvernée par un conseil d’administration issu de la société civile, des détenteurs de manuscrits, d’experts et de professionnels du domaine des manuscrits et du patrimoine culturel, l’ONG SAVAMA DCI emploie selon le document de presse, près de 100 personnesen courte ou et en longue durée.
Basé à Tombouctou, son siège, affirme le maitre de cérémonie, a été transféré, pour des raisons de securite, à Bamako entre 2012-2013. C’est à ceteffet, dit le maître de cérémonie, que l’ONG a mis en place un programme quinquennal (2013-2018), dénommé<< Sauvegarde et Valorisation des manuscrits évacués de Tombouctou à Bamako>>.
Pour le Dr Banzoumana Traoré, ce programme, financé par la coopération Suisse, comportait 5 axes prioritaires: la conservation physique et digitale des manuscrits anciens; la reconstruction, restauration et réhabilitation des bibliothèques dans la région et la ville de Tombouctou ; la recherche autour des manuscrits anciens pour leur exploitation scientifique et artistique et enfin le renforcement des capacités en matière de conservation, de valorisation et d’ exploitation des manuscrits.
Mais ce programme, faute de financement, n‘a pas pu être exécuté comme prévu. Car , à entendre le maitre de cérémonie dans son allocution, sur la somme de 8.5 milliards FCFA,qui devrait couvrir le programme, l’ONG n’a pu mobiliser que 2, 7 milliards FCFA. Au regard de ces difficultés financières, affirme le Dr. Banzoumana Traoré, ce programme quinquennal 2013-2018 a été revu pour donner trois axes prioritaires finalement retenues.
Malgré ces difficultés et en plus de ces trois axes prioritaires, l’ONG SAVAMA DCI, nous signale le maitre de cérémonie, a pu réaliser d’autres activités: la numérisation, le catalogage et la recherche scientifique sur les manuscrits anciens. Un bilan, jugé satisfaisant aux dires du maître de cérémonie, selon qui , ce programme 2013-2018 a permis, à l’ONG SAVAMA DCI, de conserver, sauvegarder et valoriser plusieurs manuscrits anciens de Tombouctou et Ségou.
Au total, selon le document de presse, 92,40% des manuscrits anciens ont été répertoriés en Arabe et en Français, 97,69% des manuscrits anciens nettoyés ont été confectionnés,130.000 manuscrits anciens numérisés et 11 travaux de recherche sur les manuscrits publiés aux Éditions Jamana.
Comme perspectives, l’ONG SAVAMA DCI envisage un autre programme. Il s’agtduprogramme 2018-2023 qui sera reparti en 6 axes prioritaires pour un budget de 2,8 milliards. Ce nouveau programme, annoncent les initiateurs, vise à faciliter l’accès universel aux manuscrits anciens, à créer un centre sous-régional et plusieurs centres en charge du patrimoine documentaire en Afrique de l’Ouest et du centre.
Au cours de cette conférence de presse, les partenaires présents ont tous exprimé leurs soutienset leurs intérêts au projet de l’ONG SAVAMA DCI.
A signaler que l’ONG SAVAMA DCI a été lauréate du< prix Jikji UNESCO Mémorial du monde 2018>>. Une récompense qui témoigne tous lesefforts fournis par l’ONG, dans la conservation et la valorisation des manuscrits anciens.
Boubacar Kanoute.
Figaro Mali