Loi N°2018 -027 relative aux droits des personnes vivant avec un handicap : Le REMAPSEN-Mali et JDH s’engagent en faveur de l’application du décret fixant ses modalités
Meguetan Infos
Le Consortium CARD dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Nous avons aussi des droits » , a organisé le samedi 30 septembre 2023 au siège de l’Association Malienne des Sourds (AMASOURDS), une session d’échange , de partage d’information et d’engagement en faveur de l’accès aux soins de santé des personnes vivant avec un handicap à l’intention des journalistes membres du REMAPSEN-Mali et de JDH. Occasion pour les organisateurs de plaider et engager les deux organisations en faveur de l’application du DECRET N°2021 -0662/PT-RM DU 23 Septembre 2021 fixant les modalités d’application de la Loi N°2018 -027 du 12 Juin 2018 relative aux droits des personnes vivant avec un handicap.
La cérémonie d’ouverture a été co-présidée par le Président de l’Association malienne des sourds ( AMASOURDS), Famory Konaté et les responsables des deux organisations à savoir la Coordinatrice nationale du REMAPSEN –Mali ( Réseau des Médias africain pour la promotion de la Santé, et de l’Environnement ), Fanta Diakité et le Responsable Projets de l’organisation canadienne Journalistes pour les droits humains( JDH ), Moro Siaka Diallo.
Etaient également présents les représentants du Consortium CARD notamment Youssouf Traoré et le Dr Tembely Fanta Koné tous deux membres du Syndicat des Médecins du Mali en plus de Rokia Maïga du Comité des femmes sourdes du Mali, le Président de l’Association nationale des jeunes sourds du Mali, Gaoussou Diarra, le Président de l’Association maliennes des interprètes en langues des sourds, Moussa Kéïta en plus des journalistes.
Dans son intervention, la Coordinatrice du REMAPSEN-Mali, a rappelé l’important rôle d’information et de sensibilisation que jouent les professionnels des médias en matière de promotion des droits à la santé. Soulignant qu’’aucune frange de la société ne devrait être mise en marge de ses droits ,et être confrontée à un difficile accès aux soins et services de santé, Fanta Diakité dira que le REMAPSEN conformément à la mission du réseau, se porte volontiers de porter à public les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes en situation de handicap notamment en matière de santé sexuelle et reproductive.
Pour sa part, le Responsable Projets JDH, tout en saluant le CARD pour son initiative en faveur de l’application du DECRET N°2021 -0662/PT-RM du 23 Septembre 2021 fixant les modalités d ‘application de la Loi N°2018 -027 du 12 Juin 2018 relative aux droits des personnes vivant avec un handicap piloté par le projet « Nous avons aussi des droits », M. Diallo rappellera la présence de JDH au Mali, ses missions ainsi que les activités que l’organisation a eu à mener en faveur des droits humains à ne citer qu’ enlever les barrière , promouvoir l’inclusion etc.
Procédant à la présentation du projet qui dresse l’état de lieu de la situation et relève les défis , Youssouf Traoré et Moussa Kéïta, ont tour à tour relevé qu’en dépit du cadre juridique existant, l’application de la loi reste rare voire inexistante dans bien de domaines à ce titre on cite la non mise à disposition de la carte d’invalidité qui accorde la gratuité aux soins pour les personnes en situation de handicap, le manque de programme facilitant l’accès à l’information aux sourds au niveau de la télévision nationale, aux niveaux des structures de la Justice, l’absence ou le nombre réduit du personnel de santé formés en langue de signes etc.
La présente session d’information et de plaidoyer a pris fin avec l’engagement de JDH et le REMAPSEN en faveur de l’application du DECRET N°2021 -0662/PT-RM DU 23 Septembre 2021 fixant les modalités d’application de la Loi N°2018 -027 du 12 Juin 2018 relative aux droits des personnes vivant avec un handicap à travers la signature d’une note d’engagement.
S’agissant du Président de l’ AMASOURDS), Famory Konaté, il s’est réjoui de la tenue de pareille session au sein de leur association ainsi que les engagements pris par les organisations à les accompagner dans leur combat pour leurs droits.
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net