Logements sociaux de N’Tabakoro : SBM instruit la démolition des construction anarchiques
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga (SBM) s’est rendu le mercredi 28 novembre dernier sur le chantier de construction des 12.000 logements sociaux de N’Tabakoro pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux et constater de visu le retard accusé dans l’avancement sur le site.
Le retard est dû surtout à l’occupation illicite du site qui empêche la poursuite des travaux de voirie et d’électrification.
Accompagné de son ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mohamed Moustapha Sidibé et des chefs de service techniques dudit département, le Chef du Gouvernement après avoir fait le tour des 60 ha du site, a souligné que cette situation ne peut plus perdurer et dans 48 heures des dispositions seront prises pour la circonscrire.
En effet, selon un ingénieur de construction du site, il a été recensé au mois d’août dernier, plus de 175 cas d’occupations illicites. Des obstructions de plusieurs natures: des maisons habitées et non habitées, une voie de 30m réduite à moins de 15m par des maisons, des écoles et des routes barrées par des murs etc…
SBM a instruit au ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat et aux autorités administratives de la région de Koulikoro de prendre des dispositions administratives nécessaires dans 48 heures pour que commence la démolition des obstacles à l’avancement des travaux.
Aussi, il faut souligner que trois mois après la fin des dépôts des dossiers pour la distribution des premières maisons achevées, la liste des bénéficiaires se fait toujours attendre en raison de l’anarchie qui règne sur le chantier.
Dépassées par la situation, les entreprises de construction avaient suspendu les travaux. Les travaux de drainage et d’installation des équipements pour l’électricité sont à l’arrêt, les espaces réservés aux équipements et loisirs aux arrêts car expliquent-ils, ils sont occupés par des tierces personnes détentrices de faux papiers de propriété attribués tantôt par des autorités locales ou et administratives passées. Les entreprises avouent que malgré les multiples injonctions et sensibilisations des auteurs de ces actes illégaux, la situation la situation s’empire. << Le pire dans tout ça, c’est que ces gens mettent en taule nos agents qui font leur travail>> déclare un contrôleur de la direction de l’urbanisme.
Mohamed Naman Keita