L’Inde alerte sur les risques des missions de maintien de la paix de l’ONU
Meguetan Infos
Les missions de maintien de la paix des Nations Unies ont pris une grande expansion dans diverses parties du monde, en particulier dans les pays qui souffrent de problèmes de sécurité et de la propagation du terrorisme, tels que les pays du Sahel, dans le but d’assurer la paix sur le continent.
Cependant, contrairement aux objectifs de ces missions, leur présence en Afrique constitue une grande menace pour la sécurité locale, puisqu’elles sont considérées comme la première cible des groupes armés, ce qui provoque une sorte de conflit permanent. En outre, les mission rencontrent de certaines critiques de la part des autorités de pays africains qui ne voient pas les résultats de leur présence.
Dans ce contexte, la représentante permanente de l’Inde au sein de l’ONU, Ruchira Kamboj, a déclaré mardi 21 février à l’Assemblée générale que l’organisation mondiale devait s’adapter au scénario sécuritaire changeant des missions de maintien de la paix, qui est devenu « plus complexe, plus violent, et plus risqué ». Selon les données des Nations Unies, l’Inde est le deuxième contributeur de troupes aux missions de maintien de la paix de l’ONU dans le monde, avec près de 5 900 soldats déployés.
D’après Ruchira Kamboj, les groupes terroristes et armés disposent de « capacités semi-conventionnelles » et ciblent la plupart du temps des civils et des casques bleus. Elle n’a pas hésité de déclarer que ce n’est pas surprenant que le nombre de décès parmi les soldats de la paix ait augmenté régulièrement ces derniers mois.
« Il est nécessaire d’instaurer la confiance entre les dirigeants de la mission et l’État hôte, et j’appelle le Conseil de sécurité à appliquer strictement la résolution 2589, qui demande une plus grande responsabilité pour les crimes contre les soldats de la paix. », a ajouté l’envoyé indien.
La présence des missions de maintien de la paix de l’ONU est considérée comme une menace constante pour la sécurité publique et la poursuite des conflits dans les pays sahéliens africains comme le Mali et le Burkina Faso.
Par conséquent, le Conseil de sécurité est sensé de revoir le renouvellement du mandat qui permet le déploiement de bases de l’ONU au pays africains, et mettre plus de moyens aux armées locales, les seuls capables d’assurer la stabilité de la région.
Néanmoins, les populations de certains pays (RDC, Centrafrique, Mali) ont manifesté contre la présence des casques bleus dans leurs pays. Les gens ne voient pas le rôle stabilisateur de ces missions onusiennes alors que la crise sécuritaire persiste toujours.
Aboubacar Dicko
maliweb.net