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L’idéologie de l’islam politique en quête de légitimité : Désislamisation de la vie politique au Mali

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« La nouvelle condition de la pratique de l’islam dépendra tout d’abord de la compréhension du fonctionnement de l’islam, du niveau élevé de la conscience musulmane en matière d’expression de la foi religieuse, de l’application des textes sacrés du Coran et non le clientélisme politique par la dévotion aux politiciens, un domaine d’activités qui les éloignera de la traduction des valeurs spirituelles de l’islam dans le social. Le rôle de la culture musulmane, c’est de donner une conscience à nos élites en attirant leur attention sur le sens de leur mission sociale, morale et technique. Les islamophiles doivent encourager un fondement doctrinal d’un islam constructif qui incarne le développement social et la productivité, susciter l’effort personnel qui n’est pas limité ni par la fatalité, ni par le fanatisme, ni par le gain matériel et financier facile ». Au-delà de leur rhétorique, les deux prédicateurs-islamistes Mahmoud Dicko et Chouala Bayaya Haïdara semblent avoir choisi comme action stratégique celle du mode de contrôle politico-social comme instrument de combat politique à travers l’usage de leur notoriété islamique. Leur mouvement, dans le champ politique, risque de les exposer à la dynamique des exigences du politique où ils seront toujours confrontés à la réalité de l’adversité des opposants politiques. Soit ils se consacrent à leur vocation de l’enseignement de l’islam pour préserver leur crédibilité et la confiance de leurs fidèles, soit ils s’inscrivent dans le processus politique de la conquête et de l’exercice du pouvoir. Au niveau politique, l’enjeu porte sur des intérêts, alors ils feront face à des acteurs qui pourraient les combattre « sans état d’âme ».

 Préparé par Boubacar Touré, juriste à Montréal (Canada)

Le National

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