Lettre public: Écrire les lignes de l’histoire ou déposer la plume à jamais…
Meguetan Infos
L’heure est au sursaut national, loin de nos positions conflictuelles, nous devons nous retrouver autour de l’essentiel pour bâtir notre Pays.
C’est par ces mots que j’aimerais m’adresser à mes confrères, les soldats de l’information (les professionnels de la Presse).
Vous m’excuserez du ton et des mots que vous lisez dans ma lettre.
Car l’éthique de notre métier nous accorde des droits de réserve et de neutralité et notre déontologie nous impose d’être impartial et responsable.
Aujourd’hui, l’heure est au sursaut national, nous devons faire appel à notre sens de la responsabilité et de loyalisme envers notre Nation, notre Mali que nous aimons tous et se peuple que nous servons.
J’aimerais rappeler quelques lignes de notre hymne national (A ton appel Mali
Pour ta prospérité
Fidèle à ton destin
Nous serons tous unis
Un peuple, un but, une foi
Pour une Afrique unie
Si l’ennemi découvre son front
Au-dedans ou au-dehors
Debout sur les remparts
Nous sommes résolus de mourir) dans ce passage, j’aimerais saluer la mémoire de notre défunt père Seydou Badian Kouyaté.
Ce passage de l’hymne national nous en dit beaucoup.
Loin de faire un discours sensationnel ou émotionnel, nous devons revoir notre copie et dire vrai et la vérité aujourd’hui est Malienne, et la vérité de demain reste Malienne.
Dans une situation conflictuelle, nous jouons un rôle crucial face au dénouement de la situation car nous sommes les acteurs du changement nous sommes redevables envers nos auditeurs, followers et téléspectateurs tout comme le président est redevable envers son Peuple.
Et la question que doit se poser, un journaliste doit-il être patriote ? Et la réponse est oui.
Oui !!! Un journaliste doit être patriote et notre sens du patriotisme ne se résume pas à défendre un camp contre un autre mais de défendre sa patrie contre l’injustice, contre l’impérialisme.
Écrire les lignes de l’histoire ou déposer la plume à jamais…
Je termine avec cette citation du professeur Cheikh Anta Diop <<L’impérialisme, tel le chasseur de la préhistoire, tue d’abord spirituellement et culturellement l’être, avant de chercher à l’éliminer physiquement. La négation de l’histoire et des réalisations intellectuelles des peuples africains noirs est le meurtre culturel, mental, qui a déjà précédé et préparé le génocide ici et là dans le monde.»
Écrire les lignes de l’histoire ou déposer la plume à jamais…
Boubacar Traoré
Source: Malijet