Lettre à grand-père
Cher grand-père…
Je t’envoie mon 84ème manifeste pardon lettre d’information, d’appel et d’alerte pour éviter le pire au Mali. Je m’engagerais et même si je n’ai pas pu empêcher le 18 août dernier parce que je n’ai pas été écouté, je ne baisserais point les bras. Je continuerais à dénoncer et attirer les attentions pour sauver notre Mali. Notre seul bien commun.
Cher grand-père, moi aussi mon âme a déchiré mon cœur. Je suis très triste. Je ne me suis jamais tu même quand cela m’arrangeait. Même quand je recevais tous les colonels chez moi, donnais des noms à des postes et avais mon coordinateur, porte-parole à sacrifier, je parlais, criais et dénonçais. Je fréquentais en même temps la mosquée que la rue et priais souvent dans la rue. J’étais obligé, les marmites devraient bouillir Non.
Cher grand-père, je vais être un peu clair. Je veux qu’on renouvelle mon cabinet de mission de bons-offices. Je vais réengager du dialogue et la réconciliation entre le Mali obscurantiste et les forces lumières qui se cachent dans les forêts et tuent des innocents et nos FAMa. Cher grand-père, le Soudan occidental n’existe plus. La France doit comprendre. Même si ‘’Anna Roosevelt’’ est un exemple de la Burka et la femme soumise dans le monde, je reste respectueux des valeurs de femmes libres, épanouies et égales à l’homme, discutées être L’Onu et le Coran. Tu n’as rien compris ? Moi non plus.
Cher grand-père, pourrais-je être encore plus clair ? Je quitte la mosquée et je reviens dans la rue entre mon village et le monument de l’indépendance. Mon lieutenant est mort de sa belle mort. Je prends la relève. C’est tout. Informe colonels et consorts. La marmite doit bouillir.
Cher grand-père, ici, je m’engage, si on me donne de l’argent pour aller réconcilier les fils et filles du pays qui sont en guerre depuis 2012, je prendrais. Car c’est maintenant que j’ai compris tout cela. J’ai dû fermer les yeux, la bouche et les oreilles un instant pour tout comprendre. Cher grand-père, je m’engage à contribuer au développement du Mali. Je n’avais pas compris. C’est maintenant que j’ai compris. Je m’engage et maintenant on s’engage. Mon cabinet sinon la Rue. France (Soudan Occidental) et l’Onu (Anna Roosevelt), vous êtes informés. Mes amis de l’autre rive ne doivent pas comprendre.
Cher grand-père, le langage ambigu ne construit rien. C’est risqué d’amener un pays avec quelqu’un qui ne nous dit pas on va et pourquoi. Chaque citoyen doit s’engager et l’Etat doit cesser de jouer les petits matchs. L’Etat doit cesser de ressembler à ses occupants. Un Etat c’est sa législation et le respect de sa législation. Tant que nous violerons nos lois, tant que certains iront en prison pour des mots et que pour des pires maux, d’autres restent libres, le pays ne connaitra jamais de paix. Tant que la punition porte sur l’acteur et non sur l’acte, on ne verra pas le bout du tunnel. Même si tous les leaders du passé et du présent du monde entier s’engageaient pour nous. Nous irons à l’abime. Il n’y a pas deux chemins. Un Etat ce sont ses textes et le respect de ses textes. Je m’engage ! En attendant, le mardi prochain. Inch’Allah
Lettre de Koureichy
Source: Mali Tribune