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Les signes avant-coureurs d’un arrêt cardiaque sont différents chez les femmes et les hommes

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Par Mégane Fleury

Dans les 24 heures qui précédent un arrêt cardiaque, la plupart des victimes ressentent un symptôme annonciateur. Celui-ci diffère entre les hommes et les femmes.

KANIZPHOTO/ISTOCK

 

L’arrêt cardiaque est une urgence extrême. « Si aucun soin n’est pratiqué dans les minutes qui suivent l’arrêt cardiaque, les chances de survie sont quasi nulles« , prévient la Fédération française de cardiologie. Pour le prendre en charge à temps, il faut connaître les gestes de premier secours, mais il est aussi primordial de savoir repérer les signes annonciateurs. Mieux détecter les symptômes précédant un arrêt cardiaque est l’objectif d’une équipe de scientifiques de l’institut de santé cardiaque Smidt du centre médical Cedars-Sinai en Californie. Dans The Lancet Digital Health, ils expliquent avoir découvert que 50 % des personnes ayant subi un arrêt cardiaque avaient eu un symptôme annonciateur dans les 24 heures précédentes.  

Arrêt cardiaque : des symptômes qui varient entre les hommes et les femmes

Le chercheur et son équipe ont eu recours à des base de données pour évaluer la fréquence de certains symptômes avant un arrêt cardiaque. En plus de la fréquence de ces signes, ils ont constaté des différences entre les hommes et les femmes. « Pour les femmes, le symptôme le plus important d’un arrêt cardiaque soudain et imminent était l’essoufflement, tandis que les hommes ressentaient des douleurs thoraciques », notent-ils. Ces dernières peuvent « s’étendre jusqu’aux bras« , indique la Fédération française de cardiologie, et s’accompagner d’une sensation d’oppression, de serrement voire d’écrasement.
Les scientifiques américains ont aussi observé d’autres signes de l’accident cardiaque comme les palpitations, les activités pseudo-épileptiques et les symptômes pseudo-grippaux. Selon la Fédération française de cardiologie, parmi les symptômes féminins de l’arrêt cardiaque, il y a aussi les nausées et les douleurs à l’estomac. 

Repérer l’arrêt cardiaque avant qu’il ne survienne 

Selon Eduardo Marbán, directeur de l’institut de santé cardiaque Smidt, cette étude ouvre la voie à d’autres recherches prospectives qui combineront tous les symptômes avec d’autres caractéristiques pour améliorer la prédiction de l’arrêt cardiaque. Tout cela pourrait même permettre de détecter l’infarctus avant qu’il ne se produise. « Nos résultats pourraient conduire à un nouveau paradigme concernant la prévention de la mort subite d’origine cardiaque », estime l’auteur principal de l’étude Sujet Chugh. En France, le taux de survie à un arrêt cardiaque est de 8 % au maximum. Environ 40.000 personnes en décèdent chaque année

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