Plus que Tombouctou et Gao, c’est la localité de Rharous qui fait davantage les frais de l’impitoyable blocus des groupes armés terroristes. Le phénomène affecte la population au point d’éclipser le décès de l’ancien préfet Drissa Sanogo jadis enlevé par les djihadistes. Les mêmes qui infligent également à toute la région de Tombouctou ainsi qu’à celle de Gao un embargo que les autorités du pays feignent d’ignorer alors que les voies fluviales, moyens incontournables d’acheminement des cargaisons de denrées alimentaires, demeurent inaccessibles et bouchées depuis la tragédie du bateau «Tombouctou». Au risque d’être arraisonnée et vidée de leurs contenus, les pinasses sont également aux arrêts au grand de consommateurs frappées à la fois par les obus et sur le porte-monnaie avec la hausse vertigineuse des prix. Les consommateurs de la localité de Rharous en souffrent beaucoup et tirent la sonnette d’alarme sur l’imminence d’une disette inédite. Et pour cause, à la différence des deux chefs-lieux de région, aucune réserve de stocks ne vient soulager les consommateurs. Riches et pauvres sont logés à la même enceinte parce que pour supporter le poids l’inflation il faut que la denrée soit disponible. Or les pirates et maraudeurs djihadistes sont aux aguets de la moindre cargaison à destination d’une localité où les lanceurs d’alerte craignent que la famine n’entraîne dans son sillage d’autres phénomènes sociaux.
La Rédaction
Le Témoin