Les pleurs de ces enfants arrachés à leurs parents à la frontière américaine
vidéo Depuis le mois d’avril, 2.000 enfants ont été arrachés à leurs parents alors qu’ils tentaient de franchir la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Des enregistrements et des photos témoignent aujourd’hui de l’horreur et de la détresse vécues par ces enfants. Un spectacle aussi effroyable qu’inattendu dans une nation qui abrite le siège de l’ONU.
Une fois arrachés à leurs parents, les enfants sont alors détenus dans des conditions déplorables. Des enregistrements audio de mineurs en pleurs ont été rendus publics par différents médias. Dans un extrait publié par la BBC News, on peut notamment entendre des enfants âgés de 4 à 10 ans réclamer leurs parents tandis qu’un garde leur lance en riant: « On a droit à un véritable orchestre ici ». Un autre enregistrement de plus de sept minutes témoigne également de la terreur vécue par ces jeunes migrants.
Les autorités frontalières mentiraient également aux parents, en prétendant ne vouloir poser que quelques questions à leurs enfants. Selon un avocat interrogé par le Boston Globe, certains d’entre eux auraient également été emmenés par « des agents de la police frontalière qui disaient qu’ils allaient leur donner un bain. Les heures passant, leurs mères ont fini par comprendre que leurs enfants ne reviendraient pas ».
Des enfants détenus dans des cages
Des images montrant des enfants détenus dans des cages ont également inondé les réseaux sociaux ces derniers jours. Les enfants sont ainsi envoyés dans des centres de fortune tandis que leurs parents sont incarcérés dans des prisons fédérales en attendant d’être jugés pour entrée illégale dans le pays.
« Dans un ancien entrepôt dans le sud du Texas, des centaines d’enfants attendent dans une série de cages formées par des clôtures en métal », a rapporté l’Associated Press. « Vingt enfants étaient détenus à l’intérieur de l’une d’entre elles. Des bouteilles d’eau, des paquets de chips et de grandes feuilles d’aluminium faisant office de couvertures étaient éparpillés par terre ».