Les GAT et la communication : une stratégie à bout de souffle
Après l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), qui diffusait il y a encore quelques jours des images particulièrement violentes d’égorgement de plusieurs combattants de la coalition MSA/GATIA, c’est désormais au JNIM de menacer de représailles les soutiens de l’APR et les contributeurs au projet de « patrouilles conjointes ». Les groupes armés terroristes sont décidément très actifs sur les réseaux ces derniers temps !
Sans succès, l’EIGS et le JNIM ont cherché, dans un dernier espoir, à poursuivre leur manœuvre de manipulation et d’intimidation à l’intention de tous les acteurs qui se positionnent en faveur de la paix et qui mènent une lutte acharnée contre la violence et l’obscurantisme prônés par les djihadistes. C’est bien la preuve que les auteurs de ces montages se sentent profondément déstabilisés par l’action conjointe de notre gouvernement, des GAS, ou encore des forces armées maliennes et internationales. La politique menée en réponse aux engagements pris en 2015 dans le cadre de l’APR va dans le bon sens. Dans son volet sécuritaire, elle a déjà conduit à la mise en œuvre des Mécanismes opérationnels de coordination (MOC) au travers desquels les combattants de GAS s’organisent, au-delà de leurs divergences, pour lutter ensemble contre le terrorisme. Ils réalisent des « patrouilles mixtes » qui contribuent à sécuriser des zones autrefois tombées sous l’emprise des GAT et à redonner confiance aux populations quant à une sortie de crise prochaine.
La vidéo du JNIM, succession de près de 10 minutes d’images vieillies, est diffusée sans aucun doute à un moment très opportun : les représentants des GAS multiplient les rencontres afin de coordonner leur action et de mettre un terme à la manœuvre néfaste des djihadistes ; les MOC sont opérationnels dans le Nord et il existe une vraie volonté politique d’étendre ce processus au Centre du pays. Le JNIM, Iyad Ag Ghali en tête, veut tromper le peuple malien en désignant un ennemi illusoire. Il dénonce la présence des forces armées internationales derrière le terme « d’occupant croisé », alors même que c’est un Saoudien, Abou Doujana al-Qoussaïni, qui s’exprime dans cette vidéo et qui prétend vouloir nous dire, en se cachant derrière un islam déformé et radicalisé, ce que nous avons à faire.
Soyons indifférents à la manœuvre de communication désespérée des djihadistes et poursuivons la dynamique en cours, qui seule ramènera notre pays sur le chemin de la Paix.
Ousman K