Les examens de fin d’année : Les mêmes actions produisent toujours les mêmes résultats
Les examens du DEF étaient attendus. Le ministre a fait croire aux observateurs un réel changement cette année mais hélas ! Un léger changement dans les stratégies ne suffit pas pour éradiquer ce phénomène qui est devenu désormais un fléau et revient chaque année comme des champignons après les premières pluies.
L’une des mesures phares était justement l’interdiction des téléphones dans les centres et la supervision stricte des surveillants. Malheureusement, ces mesures n’ont pas empêché les élèves de tricher et de la bonne manière. La racine des multiples tricheries engendrant la baisse des niveaux d’études n’a pas été touchée. Il s’agit de la fuite des sujets : comment les sujets font fuite ? Qui en sont les principaux auteurs ?
Le ministre semble avoir perdu son temps à tenir des discours accusant les enseignants même si parmi eux, certains ne respectent pas la police de la surveillance et se remplissent les poches en aidant les élèves à tricher. Promettre des examens transparents de la part du Ministre ne signifie rien si les actions ne sont pas menées pour que cela puisse être une réalité. Premier responsable de l’éducation, il doit chercher à répondre efficacement aux questions posées ci-dessus et mettre en œuvre des actions fortes pour que cela ne se reproduise plus jamais. Si le ministère est composé de quelques individus véreux qui s’enrichissent par la vente des sujets, il doit enquêter pour les démasquer et les traîner à la justice. Déjà avec le DEF, le Ministre a perdu toute considération et sa réputation est désormais en jeu. Sans rigueur, détermination et justice de la part des premiers acteurs de l’éducation, on ne peut espérer à une éducation de qualité au Mali.
En outre, l’examen du Baccalauréat a commencé ce lundi 05 août 2019, à 08H, dans les différents centres. Une fois de plus, à la veille de cet examen dont la réussite donne accès aux études supérieures, les sujets ont encore fuité. La fuite des sujets continue, persiste et les acteurs principaux de l’éducation se trouvent entre complicités et incompétences. Le mal est profond et on ne sait plus quand tout s’arrêtera.
En attendant, espérons que le Ministre saura prendre des mesures draconiennes pour contrecarrer ce fléau lors de l’examen prochain (BT).
Adama B Sagara
Source: SOLONI