Les bamakois jugent
Malick Guindo, boutiquier à Hamdallaye ACI
« Mon appréciation à l’égard du travail d’Ozone Mali est bonne mais pas satisfaisante »
Mon appréciation à l’égard du travail d’Ozone Mali est bonne mais satisfaisante. Depuis l’arrivée de la société au Mali, nous, les motocyclistes, avons constaté un grand changement dans la circulation à Bamako. Surtout au niveau des grandes artères de la ville. Avant leur arrivée les goudrons étaient trop poussiéreux. Et les véhicules remplissaient souvent nos yeux de poussière à leur passage. Cette situation était à la base de beaucoup d’accidents de la route. Mais, aujourd’hui, grâce à Ozone Mali, tout cela est désormais un mauvais souvenir. Toutefois, je regrette l’absence très remarquée des agents de la société au niveau de beaucoup des artères enfouies dans les quartiers. C’est là où le bât blesse. C’est vrai qu’au tout début, qu’on apercevait souvent ses agents au niveau de ces routes, dans les quartiers et même dans les quartiers pour ramasser les ordures. Mais, cela, n’a pas duré.
Soumaïla Traoré, blanchisseur à Hamdallaye
« Les zones non touchées par Ozone Mali sont plus nombreuses»
Je crois qu’Ozone Mali fait de son mieux. Mais, je me presse à dire aussi que Bamako, malgré, sa présence est restée toujours une ville sale. Partout où Ozone a passé, les populations ont respiré la propreté. Mais, il y a toujours des zones très sales. Et par rapport à ce qui a été fait, ces zones non touchées par Ozone Mali sont plus nombreuses. Ses agents ne sont visibles que sur les goudrons.
Mariam Coulibaly, Banconi
« …il faut une autre société Ozone »
Ozone seul ne peut rendre la ville de Bamako propre. La société est en train de faire de son mieux. Mais, Bamako est une ville vaste et les populations sont nombreuses. Et pour assainir correctement la ville de Bamako, il faut une autre société Ozone.
Adama Draméra, vendeur d’essence à Lafiabougou
« Ozone Mali est en train de réaliser un travail remarquable à Bamako »
Ozone Mali est en train de réaliser un travail remarquable à Bamako et avec toutes les peines du monde. Ses agents sont, régulièrement, victime d’accident de route, mais ils tiennent toujours. C’est courageux de leur part. Il faut que l’Etat du Mali continue à motiver la société en aidant dans l’équipement de ses agents. Car, ces derniers, nous avons remarqué que ces agents souffrent beaucoup de manque d’équipements. Il y en a même parmi eux qui balaient avec le balaie local. Cela ne leur permette pas d’avancer beaucoup au regard de l’étendue du travail à abattre.
Yacouba Traoré, agent de sécurité à Lafiabougou
« Depuis un moment, nous sentons une baisse de motivation chez les agents d’Ozone Mali »
Ozone Mali, à ses débuts, a montré ses preuves avant de tomber dans la disgrâce. Depuis un moment, nous sentons une baisse de motivation chez les agents d’Ozone Mali. Ils ne sont plus motivés comme aux premières heures de leur arrivée. J’ignore les raisons. Seulement, je dis aux responsables de la société que le travail de l’assainissement est un travail de longue haleine. Et que pour gagner le pari du slogan « Bamako ville propre », ils doivent rapidement redresser la barre.
Djibi Sangaré, professeur d’économie au Lycée Mamadou Sarr
« A l’arrivée de l’Ozone, c’était un ouf de soulagement… »
Nous avons, vraiment, senti la présence d’Ozone Mali aux premiers mois de son arrivée. Les GIE avaient montré leurs limites par rapport aux ramassages des ordures qui restaient entassées des semaines devant les concessions. A l’arrivée de l’Ozone, c’était un ouf de soulagement. Parce que les ordures étaient évacuées à temps. Mais, aujourd’hui, nous constatons que le personnel de la société a baissé les mains. La capacité de ramassage des ordures de la société a été beaucoup réduite. Aujourd’hui, les goudrons sont mal nettoyés et les maisons sont envahies d’ordures. Il faut changer de cap.
Réalisé par Youssouf Z KEITA