Les 5 (+ 1) colonels qui font le Mali d’aujourd’hui Ils sont jeunes, patriotes et engagés pour leur Patrie ! Grâce à leur génie, le Mali reste debout au milieu de la vague !
Meguetan Infos
Ils, ce sont les cinq (5) colonels qui ont pu déposer l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita – IBK, un certain 18 août 2020, sans un seul coup de feu, et qui ont su, depuis, faire preuve d’une unité d’action jamais vue dans l’histoire d’une junte militaire, ni au Mali, ni ailleurs. Il s’agit notamment du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, les colonels Sadio Camara (ministre de la Défense et des Anciens combattants), Malick Diaw (président du Conseil national de transition – CNT), Ismaël Wagué (ministre de la Réconciliation nationale) et Modibo Koné (directeur général de l’Agence nationale de la sécurité d’Etat – ANSE). A ceux-ci s’ajoute cet autre colonel qui a su s’intégrer dans le groupe au point qu’on ne peut s’empêcher de penser à lui dès qu’on évoque les cinq. Il s’agit en occurrence du colonel Abdoulaye Maïga (ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement). Le Mali tient debout aujourd’hui au milieu de la vague, parce qu’ils ont su rester unis, malgré les écueils et autres tentatives de déstabilisation !
Ont-ils fait un pacte de sang dans le secret des dieux pour ne jamais se trahir ? Une seule certitude : avec eux, le Mali fait son chemin sur la voie de son indépendance, sa vraie indépendance, avec sa souveraineté (autrefois malmenée) retrouvée, sa dignité restaurée à travers le renforcement de son outil de défense, et bientôt son intégrité territoriale recouvrée avec la défaite toute prochaine des groupes terroristes qui ont compris depuis un certain temps que “boli bana”, que leur temps est désormais compté, qu’ils ne sont plus en “terrain conquis” sur le territoire malien !
La France boutée hors du Mali
En effet, il faut dire que le Mali vient de loin, de très loin même pour qui veut se remémorer son degré d’enlisement, de délitement et d’affaissement d’il y a seulement un peu plus de deux ans ! Il était occupé par 5100 militaires français avec 6 bases militaires dans le Nord du pays et sur la base d’un accord inique de défense légitimant leur présence ; par 14 000 civils et militaires des Nations unies sous les auspices de la Minusma patrouillant partout à leur guise sans coup férir, comme en terrain conquis ; par des terroristes présents partout. La corruption, la concussion, le népotisme, l’affairisme et la mal-gouvernance relevaient de l’ordre normal des choses.
Entre avril et août 2020, une frange de notre population descend dans la rue contre le régime du président Ibrahim Boubacar Kéita et l’Armée prend le pouvoir. Une transition est établie, mais cette première version n’a pas su résister à l’étranger pour maintenir un minimum de souveraineté nationale. Il aura donc fallu, comme l’a souligné un éminent homme politique malien, que l’Armée procède alors à un deuxième réaménagement du pouvoir (le 24 mai 2021) pour que la Transition prenne alors une trajectoire sans ambiguïté, avec au sommet des autorités qui cultivent la fibre nationale et patriotique, exaltant les valeurs nationales, avec en toile de fond, la refondation de l’Etat.
Les vassaux coloniaux sont alors mobilisés. La Cédéao et l’Uémoa sont instrumentalisées à bloc par Emmanuel Macron, président français, contre le peuple malien, avec une cruauté inouïe, avec la volonté de détruire une nation innocente et la soumettre au néocolonialisme.
Et, c’est dans ce contexte de guerre par procuration contre le Mali, que le peuple malien a mis en œuvre, spontanément, sa capacité potentielle d’énergie de réaction pour sa survie et pour le rétablissement de sa totale souveraineté, le 14 Janvier 2022, pour dire non à l’ingérence et au néocolonialisme.
Aujourd’hui, grâce au génie des cinq colonels (les six dans les faits), la décence intellectuelle voudrait qu’on reconnaisse que le Mali n’est plus ce pays fortement enlisé dans la déchéance au sens propre du terme et dans tous les domaines, aucun soldat français n’étant à ce jour présent dans notre pays, nos autorités, sous la houlette du colonel Assimi Goïta, ayant d’ailleurs été le premier à déchirer l’accord inique de défense liant le Mali à la France !
Les terroristes et les corrompus mis à mal
Quant à la Minusma, sauf à nier l’évidence, ses soldats, bien que toujours importants, ne peuvent plus patrouiller partout à leur guise sans coup férir, comme en terrain conquis, le Mali ayant clairement fait savoir que de telles pratiques ne sauraient plus prospérer sur son territoire.
Les terroristes sont certes encore présents, Aqmi avec son représentant qui est le GSIM d’Iyad Ag Ghali et sa branche, la Katiba Macina d’Hamadoun Kouffa, mais ceux-ci, bien que restant toujours nuisibles, ne sont plus dans une parfaite dynamique de division du travail, comme certains le prétendent, ils sont plutôt en constante débandade, jouant au chat et à la souris face aux avancées héroïques des Forces armées maliennes – FAMa. Il en est de même pour l’Etat islamique, désaxé dans sa stratégie d’implantation au Mali, notamment dans la région de Ménaka !
Par ailleurs, l’Administration est mise au pas, et la lutte contre la corruption et la délinquance financière n’a jamais été aussi une réalité palpable au Mali, des centaines de dossiers étant en instruction au niveau du Pôle économique et financier du Mali et des milliards de l’argent volé restitué au trésor public.
La finalité de tous ces efforts en cours étant la sécurisation totale du territoire national et l’organisation d’élections libres, transparentes, crédibles et les moins contestables possibles du monde, nos jeunes militaires, qui ont fini par créer de l’émulation partout en Afrique et ailleurs de par leur vision et leur unité d’action, travaillent d’arrache-pied, et chacun pour ce qui le concerne, à relever ces défis.
Chacun des cinq (+1) joue pleinement son rôle, loin des critiques et au grand dam des ennemis du Mali
A leur tête, le colonel Assimi Goïta, avec comme force de caractère, son grand amour pour le Mali, et son engagement pour la défense des intérêts des Maliens, quoique cela puisse lui coûter.
Le président français Emmanuel Macron ne dira pas le contraire, lui qui n’avait pas encore compris que c’en était fini il y a longtemps l’esprit de la domination française dans le monde. Tout comme les chefs d’Etat de la Cédéao, qui ont été contraints de revoir leur logiciel quant à ce à quoi la Cédéao doit servir, à savoir les peuples et non des dinosaures au pouvoir.
Les efforts colossaux déployés par l’homme pour rendre au Mali sa souveraineté à travers une armée digne de ce nom, équipée, autonome et capable de faire face à toutes les situations ne sont plus à démontrer. Sans compter les concessions faites au quotidien pour permettre aux Maliens de ne pas sentir l’inflation qui frappe de plein fouet le monde entier, la revalorisation des légitimités traditionnelles, ou encore son renoncement volontaire à 1/3 de son fonds de souveraineté au service des couches défavorisées de notre pays… En un mot, il est le gardien du Temple Mali qui agit, plutôt que de parler pour ne rien dire !
Quant au colonel Sadio Camara, il a été de ceux qui ont compris dès le départ qu’il fallait redéfinir un nouveau destin pour la vaillante Armée du Mali, en la dotant des équipements qu’il faut et en réarmant le moral des troupes.
Une nécessité du moment que l’équipe Bah N’Daw n’a pas su apprécier à sa juste valeur et qui aura entrainé sa chute, lorsqu’elle commettra l’erreur de vouloir diviser et de mettre dos à dos les cinq colonels. Une erreur qui lui aura été fatale ! Aujourd’hui, le temps a donné raison à Sadio Camara qui, il faut le souligner, est en passe de gagner son pari au prix d’énormes sacrifices. En effet, l’Armée malienne est aujourd’hui l’une des armées les mieux équipées de la sous-région.
De la dotation de l’armée de vecteurs aériens à l’acquisition d’outils de renseignements à la pointe de la technologie, le colonel Sadio Camara aura été de tous les combats, et en vrai soldat, parlant peu mais posant beaucoup d’actes concrets. La création, en parallèle aux efforts d’équipements, de nouvelles zones aériennes en est une illustration. Et les résultats sont aujourd’hui à la hauteur des attentes, les terroristes et autres narco-djihadistes qui faisaient la samba au nord et au centre se murant désormais dans une politique d’évitement des FAMa sur le terrain.
Avec lui, la Russie est devenue un partenaire stratégique du Mali tant dans le domaine militaire que sur d’autres plans.
Pilier pas des moindres de la Transition en tant que président de l’organe législatif de la Transition, le colonel Malick Diaw surprend lui aussi de par sa modestie et son humilité.
Tenant le perchoir avec dextérité et fermeté, il reste guidé par le seul objectif qui vaille : finir la Transition de la plus belle manière et mettre le Mali sur la voie du développement. Il ne cesse, en effet, de rappeler que l’un des problèmes majeurs de la Transition est le temps. “C’est le temps, notre ennemi… Je crois que cette Transition ne doit pas être une période d’essai. On l’a dit et on le redit. Nous allons à l’essentiel…”
La réconciliation nationale est aussi l’un des grands chantiers de la Transition. Un sujet sensible confié au colonel Ismaël Wagué, l’homme qui, aux premières heures du coup d’Etat du 18 août 2020, a retenu l’attention de par son aisance dans la maitrise de la langue française dans sa qualité de porte-parole de la junte.
Il est depuis au four et au moulin pour recoudre le tissu social malien fortement fissuré par tant d’années de crise. Ainsi, on l’aura vu trainer sa bosse partout, de Kidal aux autres zones affectées du Centre, pour prêcher la réconciliation et le vivre ensemble. Sous sa gouverne, notre pays dispose d’une Politique nationale de réparation des victimes.
En décembre dernier, il procédait à la décoration des grands commis de l’Etat agissant au quotidien pour la paix et la réconciliation au Mali. Félicitant les récipiendaires au nom du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, il les a exhortés à continuer à servir d’exemple pour les Maliens d’aujourd’hui et de demain. “Le Mali vous a honorés, à travers vous, il a honoré l’ensemble du personnel et des cadres de son Administration. Le contexte du Mali Kura exige et attend de chacun de nous de toujours faire preuve de patriotisme, d’intégrité et de loyauté à toutes épreuves. Vous êtes tous des soldats dévoués pour la défense de l’honneur et de la dignité de la nation malienne”, avait-il fait savoir, non sans ajouter que “pour la paix, aucun sacrifice n’est de trop” !
Modibo Koné, lui, demeure une énigme. “Un quasi-inconnu, dont le nom reste enveloppé d’un halo de mystère. Et, ce ne sont pas ses fonctions de patron de la redoutée Sécurité d’État, les services de renseignement maliens, qui contribueront à lever le voile sur ce personnage. Au sein du “club des 5 (+1)” qui a renversé le régime d’IBK, Modibo Koné est sans conteste le plus méconnu de tous. C’est un homme très discret. Il est encore moins bavard que les autres. C’est dire à quel point il est disert…”
C’est comme cela que le magazine Jeune Afrique présentait celui qui s’occupe de la “Maison Mali”, en l’occurrence le colonel Modibo Koné, chef de la Sécurité d’Etat !
“Ce n’est pas quelqu’un de mondain qui aime discuter. Il fait très attention à ce qu’il dit et surtout à qui il le dit”, selon toujours Jeune Afrique. Voilà l’homme décrit en seulement deux phrases, et c’est justement ce qui fait sa force.
Officier de terrain, le colonel Modibo Koné est un homme d’expérience pour avoir participé à plusieurs opérations sur le théâtre, en l’occurrence Assalam 1 et Assalam2, Maliba, Badenko, Djiguitougou et Dambé. Inutile donc de dire qu’”il maîtrise son sujet” !
Homme rigoureux, il a occupé successivement les fonctions suivantes : de 2008 à 2012, commandant de compagnie CDT, de 2012 à 2016 commandant de Groupement régional-GNM-1 de Kayes, de 2016 à 2018 chef de poste du commandement tactique à Koro, fonction qu’il exercera jusqu’aux événements du 18 août 2020, avec lui, les Maliens, à Bamako comme dans les grandes agglomérations, vaquent à leurs affaires sans crainte.
La sécurité n’est pas à 100 % gagnée (zéro insécurité n’existe d’ailleurs nulle part dans le monde), mais avec lui à la manette les choses commencent à bouger, et à véritablement bouger !
Enfin, le “6e des 5 colonels”, le colonel Abdoulaye Maïga, un homme de principe qui n’a pas de temps pour s’accommoder des tergiversations à un moment où tout est priorité dans un Mali en crise.
Sa présence au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est, pour une des rares fois au Mali, appréciée par les acteurs politiques et de la société civile, pour avoir su instaurer un cadre de dialogue permanent avec tout le monde. Sous ses soins, l’Aige, l’Autorité indépendante de gestion des élections a été mise en place, et le travail pour des élections crédibles et transparentes est en cours.
On se rappelle cependant de son passage remarquable à la tribune des Nations unies, lorsqu’il était Premier ministre par intérim, où il a pulvérisé les mensonges et les contre-arguments de ce qu’il a qualifié de la “junte française” au pouvoir en France. Son contrat de Premier ministre par intérim, il l’a véritablement rempli à la grande satisfaction de tous. Ce qui lui a valu une promotion exceptionnelle en tant que désormais ministre d’Etat, ministre chargé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, et intérimaire officiel du Premier ministre !
El Hadj A.B. HAIDARA
Aujourd’hui-Mali