Légitimités traditionnelles : Assimi pose les jalons d’une valorisation
Meguetan Infos
Le lancement de la cérémonie de remise symbolique des insignes et des certificats aux chefs de fraction, de village et de quartier a eu lieu, le lundi 18 juillet 2022, au Centre International de Conférences de Bamako (CICB). Placée sous la présidence du Colonel Assimi Goïta, cette cérémonie a enregistré la présence du Premier ministre Choguel K Maïga, du président du Conseil national de Transition (CNT), Malick Diaw ; du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Col Abdoulaye Maïga ; et plusieurs autres personnalités.
Au total, le Président GOÏTA a remis des insignes, des certificats ainsi que des drapeaux à 60 chefs de quartiers du district de Bamako, au cours de cette cérémonie de lancement.
L’objectif de cette remise symbolique est de valoriser les fonctions des légitimités traditionnelles et de raffermir leur ancrage dans la société. Les attributions et rôles des chefs de village, de fraction et de quartier sont adossés aux dispositions législatives et réglementaires qui consacrent la prééminence de nos us et coutumes dans les conditions de désignation de ces autorités. Le statut relatif à la création et l’administration des villages, des fractions et des quartiers, est régi par la loi n° 06-023 du 28 juin 2006.
Le Col Abdoulaye Maïga a précisé que le décret n° 2022-0128 /PT-RM du 4 mars 2022 instituant la Journée nationale des légitimités traditionnelles le 11 novembre, vient encore renforcer le rôle de ces représentants des différentes communautés : « C’est pourquoi, conformément aux dispositions de l’arrêté n° 2018-2279/MATD-SG du 5 juillet 2018, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisations a confectionné pour les chefs de village 10.000 insignes et 10.000 certificats. Le département de tutelle a fait 664 insignes et 5.000 certificats pour les chefs de fraction. Il est prévu 8.223 insignes et 10.000 certificats pour les chefs de quartier.
Le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentration compte organiser des cérémonies similaires dans les 19 régions du Mali. Ainsi, les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets procèderont dans leurs circonscriptions administratives respectives à la remise symbolique du drapeau national, des insignes et des certificats à ces mêmes légitimités ».
Cette remise symbolique s’inscrit en droite ligne, ajoute le ministre Maïga, des recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR) qui font de la valorisation des légitimités traditionnelles et coutumières un élément du Malikura. « Cela dénote une vision politique dont l’un des objectifs est de trouver un équilibre harmonieux entre la tradition et la modernité. Ces chefs traditionnels sont chargés d’une mission d’intérêt public, à savoir le représentant de la communauté auprès des pouvoirs publics et celui de l’administration aux côtés de leurs communautés. Ils appuient l’état au recouvrement des impôts et des taxes », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le président de la Transition, Assimi Goïta a déclaré que cette cérémonie, dont l’un des objectifs est la valorisation de nos légitimités traditionnelles et culturelles, entre dans le cadre de la refondation de notre État. Selon ses précisions, cette valorisation a commencé par la consécration du 11 novembre, comme Journée nationale dédiée à nos légitimités traditionnelles et culturelles. Le Président de la Transition a rappelé le rôle de régulateur que jouent les légitimités traditionnelles et coutumières dans notre société. Le Col Assimi Goïta a souligné que ces hommes sont les garants de la cohésion sociale, de la stabilité, du vivre ensemble, mais aussi de la prévention et de la gestion des conflits dans les différentes localités. Et d’ajouter que « La remise symbolique des insignes, drapeaux et certificats témoigne à suffisance le début de la valorisation de ces autorités ».
Bamoussa TOURÉ, Coordinateur des chefs des quartiers du district, a saisi l’occasion, au nom de l’ensemble des chefs de fraction, de village et de quartier, pour remercier le chef de l’État pour cette considération à leur égard : « Le 11 novembre 2021 et le 18 juillet 2022 sont des dates qui traduisent désormais la renaissance des autorités et légitimités traditionnelles du Mali. Des dates à inscrire dans les annales de l’histoire de notre pays ».
Mohamed Sylla
L’Aube