Le RAP urbain au Mali : musique ou farce ?
La culture urbaine malienne à travers le RAP s’enfonce tout droit et irrémédiablement dans un état de déchéance et de déception, même si le RAP URBAIN reste incontestablement le genre musical le plus écouté et le convoité de toutes les musiques de la culture urbaine malienne de nos jours.
Honte pourquoi ?
- Honte tout d’abord parce que les maliennes se faire écouter du n’importe quoi, n’importe qui capable de plagier copieusement les œuvres d’autrui devient vedette ou star du pays. Ils ont également démontré par méconnaissance le degré de leur médiocrité en termes de discernement sur les critères de la bonne musique et d’un vrai artiste proprement dite. C’est vraiment honteux de voir une grande nation de la musique comme le Mali se laisse ridiculiser par des soit disants artistes incapables de s’imposer ailleurs comme les autres. Un pays où être photocopie d’un autre artiste déjà connu de tous et rempli le stade 26 mars du mali est une grande fierté.
- Honte parce qu’on a aucune structure digne de ce nom capable de restructurer le secteur pour en faire un vrai vecteur économique du développement de l’industrie culturelle et non celui de débauche.
- Tellement honteux, jusqu’à nos jours le rap malien n’a que l’image qu’on lui a attribué dès le départ, pas de progrès, aucun label digne de ce nom, pas de maison de disque, aucune compétition Des compétitions annuelle qui permettront de découvrir de nouveaux talents sur l’étendue du territoire national afin déceler chaque année les meilleurs artistes. Permettant aussi de suivre ou de mieux connaitre ceux-là qui sont capables dignement de représenter ou d’honorer le pays au niveau national et international. bien évidemment de cerner au mieux la créativité artistique (chansons, clips, tournés, concerts et autres), bref capable d’imposer leur savoir-faire parmi les autres pays du star-système.
Mais malheureusement avec ces lacunes, ces médiocrités et méconnaissances acceptés et encouragés au mali, la culture urbaine surtout le RAP URBAIN restera éternellement inconnu du monde. Et si l’ensemble du système n’est pas structuré dans une véritable industrie culturelle le résultat restera toujours mitigé. Raison pour laquelle aucune de ses soit disant star du rap urbain malien de nos jours, musicalement n’a pu impressionner le monde comme les Awadi de PBS et Daara J family au Sénégal, les yelen du Burkina, les sarkodiè,VIP, VIP du Ghana, les arafat, Debordeau et bebi Philip de la côte d’ivoire, wizkid, Davido, yemi Aladé du Nigeria et entre autres. Tous ces artistes sont connus avec leurs styles musicaux à travers le monde donc des ambassadeurs de leur pays. Ces artistes sont économiquement promoteurs de la culture urbaine leurs pays respectifs en particulier et de l’Afrique en général.
Alors qu’au mali c’est la honte, le ridicule, la délinquance et le banditisme qui font le buzz (l’actualité) de notre culture urbaine, plus précisément le RAP URBAIN malien dont le cas d’IBA MONTANA reste comme une illustration parfaite de ce phénomène parmi tant d’autres. Ce type de rap assez offensif n’est pas nouveau : depuis le début des années 2010, on assiste à de gros clashs (guerre microphonique) entre les rappeurs maliens, avec des insultes qui vont parfois très loin. Ce genre de rap fait aussi l’apologie de la drogue. Sur ce schéma, ces rappeurs ont rempli des stades, gagné de l’argent et clairement influencé la jeunesse sans être inquiétés par les autorités maliennes.
La masse d’auditeur, les FAN et autres acteurs de la culture malienne, se laissent influencer par la tromperie de ces artistes malveillants. Si des générations entières sont dépourvues de l’oreille musicale et ne fient que de l’image des artistes, il va de soi que la musique s’appauvrie.
RADIKAL