Notre pays est sous embargo. La crise se fait sentir par la population surtout avec la hausse du prix des denrées alimentaires. A quelques jours du ramadan, certaines familles bamakoises tentent de faire un peu de stocks pour éviter la soudure.
Le mois du ramadan est consacré au jeûne et aux prières des fidèles musulmans. Ce jeûne est l’un des cinq piliers de l’Islam. Mais cette année, les fidèles musulmans sont dans la crainte pour les préparatifs et cela à cause de la crise que traverse le Mali. Une crise qui engendre une cherté de la vie dans tout le pays.
Adama Yalcouyé, enseignant à la retraite, habitant à Bamako, explique : « cette crise pèse beaucoup sur tout le monde. Malgré les efforts déployés par les autorités, on ressent quand même la cherté de la vie. Pour ma part, je gère assez bien mes dépenses pour le moment. J’espère qu’on pourra dépasser cette crise et que la situation du pays va s’améliorer sous peu ».
Souleymane Togola, mécanicien, révèle qu’avec la crise, il joint difficilement les deux bouts. Les femmes ne sont pas aussi épargnées par cette situation. Elles sont les premières à en subir les impacts. Aïssata Cissé, ménagère, affirme : « Tout est chère au marché aujourd’hui. A Kati le litre de l’huile est à 1 200 F CFA, le kilo du sucre est cédé à 500 F CFA et certains même persistent à le ventre à 600 F CFA, le lait est à 2 400 F CFA, le riz appelé gambiaka est à 450 F CFA le kilo, la viande sans os à 3 400 FCFA et la viande avec os à 2800 F CFA. Cette année, je crois que les dépenses ménagères vont doubler avec le ramadan ».
Le ramadan est une période très importante pour les musulmans, mais cette crise multisectorielle a bouleversé l’ordre des choses. Même si beaucoup de citoyens félicitent l’effort des autorités, ils appellent néanmoins à plus d’engagement pour résoudre les différentes crises. Ils espèrent que les prix des denrées de première nécessité ne vont pas flamber encore à la veille du ramadan.
Zeïnabou Fofana
Mali Tribune