Le péonage des peuples par l’indépendance des Banques Centrales
Dans notre article précédent, nous avons critiqué la privatisation de la BCEAO en 2010. Comme il fallait s’y attendre, les spécialistes de la monnaie sont montés au créneau pour justifier ce qui avait poussé les dirigeants de la BCEAO à la rendre indépendante. Selon eux, l’objectif de cette indépendance consistait à empêcher certains chefs d’Etat de perdre le contrôle de l’inflation par une augmentation vertigineuse de leur masse monétaire. Cet argumentaire semble relever une part de vérité dans la forme pour des objectifs pragmatiques. Mais dans le fond la BCEAO n’appartient pas à un seul Etat. Elle appartient à une “Zone Monétaire Optimale (ZMO)“ (selon les termes de Mendel 1961) dont la gestion ne peut plus dépendre des humeurs économiques d’un seul Etat parce qu’au sein de la BCEAO les décisions sont prises à l’unanimité. Le seul vrai objectif de cette indépendance de la banque centrale, c’est la prise de contrôle des Etats et de leurs économiques. C’est en cela que consiste la ruse et comme Thomas Jefferson président des USA le disait : « Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières d‘active. »
Quel est dès lors l’avis des géniteurs de l’indépendance des banques centrales ?
Il existe en effet deux types d’esclavage. Le premier le plus connu et critiqué est, cet esclavage qui consiste à enchainer l’individu, à l’engraisser, à le fouetter et à l’obliger à travailler gratuitement.
Le deuxième esclavage le plus dangereux, est celui qui consiste à créer un système d’esclavage qu’on protège par un cadre institutionnel. On le rend hautement secret et fait croire à l’individu que celui-ci est pour son bien. Pour tuer en l’individu tout espoir de libération, on rend le système tellement compliqué à comprendre qu’on n’y peut s’intéresser à plus de 5 minutes. L’individu finit par se convaincre de son infériorité d’intelligence et se résout à appliquer les diktats de son Maître. Dans une lettre signée : « Rothschild Frères » (initiateurs des banques centrales) , nous pouvons lire dans cette lettre envoyée en 1863 par le banquier londonien à ses confrères de Wall Street à New York, en soutien au projet de loi pour la création d’une banque centrale : « … les quelques personnes qui comprennent ce système seront soit si intéressées par ses profits, soit si dépendantes de ses faveurs, que cette classe ne montrera aucune opposition, alors que la grande masse du peuple, intellectuellement incapable de comprendre les avantages que tire le capital du système, portera son fardeau sans se plaindre et peut-être même sans se douter que le système va à l‘encontre de ses intérêts. » La Guerre des monnaies Page.32
Allons donc à un autre niveau pour essayer de comprendre. « Outre ces objectifs pragmatiques, les puissances du capitalisme financier avaient un autre objectif d‘une portée considérable, rien de moins que de créer un système mondial de contrôle financier placé dans des mains privées, capables de dominer le système politique de chaque pays et l‘économie mondiale dans son ensemble. Ce système devait être contrôlé de manière féodale par les banques centrales du monde agissant de concert, en parvenant à des accords secrets lors de fréquentes réunions et conférences privées. Le sommet de ce système était la Banque des Règlements Internationaux à Bâle, en Suisse, une banque privée, possédée et contrôlée par les banques centrales, qui étaient elles-mêmes des sociétés privées. Chaque banque centrale, entre les mains d‘hommes comme Montagu Norman de la Banque d‘Angleterre, Benjamin Strong de la Banque de la réserve fédérale de New York, Charles Rist de la Banque de France et Hjalmar Schacht de la Reischsbank, cherchait à dominer son gouvernement par sa capacité de contrôler les prêts consentis au Trésor, manipuler les taux de change, agir sur le niveau d‘activité économique de son pays et influencer les politiciens coopératifs par des récompenses économiques ultérieures dans le monde des affaires. » Carroll Quigley, Collateralized Debt Obligation.
Il est donc clair que l’objectif fondamental de l’indépendance des banques centrales est loin d’être ce beau tableau de contrôle de l’inflation. Aujourd’hui 97% des banques centrales du monde sont adhérentes de la BRI. L’indépendance des banques centrales a introduit dans les pays concernés l’économie de dette. C’est un système économique qui consiste à consommer par avance les recettes du pays. Ils ont appelé le système « la créativité comptable ». Au lieu que l’Etat évalue son budget en tenant compte de ses besoins et de ses capacités de production de richesses dans le temps et dans l’espace, il élabore un budget déficitaire pour ensuite le combler par du crédit qu’il contracte auprès des banquiers du privé qui créent ex nihilo de la monnaie. Comme il faut des garanties pour obtenir le complément, l’Etat est obligé de céder ses recettes du futur. Au fur et à mesure que la dette s’accumule, le peuple se voit réduit au péonage. « Donnez-moi le contrôle de la monnaie d‘une nation et je n‘aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. » Mayer Amschel Rothschild.
Selon Carroll Quigley, historien, à l’université de Georgetown, 1966 : « La croissance du capitalisme financier a rendu possible une centralisation du contrôle économique mondial et l‘utilisation de ce pouvoir au bénéfice direct des financiers et au préjudice indirect de tous les autres groupes économiques. »
Comment cette idée de priver les peuples de leur moyen de production est –elle née ?
Découvrons la naissance des cinq (5) premières banques centrales du système monétaire actuel et leurs géniteurs.
Le Juif Mayer Amschel Rotschild est connu pour être le père de la finance internationale. Avec ses cinq (05) fils, ils créèrent les premières banques centrales du monde.
En 1798, il envoya son troisième fils Nathan en Angleterre pour établir une Banque (NM Rothschild). Tenace et calculateur hors pair, doté d’un inextricable talent financier, il se hissa au sommet de l’oligarchie britannique dès 1815.
Amschel l’aîné de Nathan est assigné à Francfort avec pour mission d’assurer les intérêts familiaux de la banque en Allemagne (MA Rothschild & Söhne). Le cadet Salomon est envoyé à Vienne pour fonder une autre branche ( S.M. Von). Le Quatrième fils Kalmann « Cari » est mandaté pour ouvrir une branche de la banque à Naples. James le benjamin ouvra celle de Paris (MM de Rothschild Frères). C’est ainsi que fut créé le premier groupe bancaire internationale. La deuxième étape était de prendre le contrôle des monnaies nationales. Ils se mirent donc à acheter les obligations françaises dans toutes les grandes villes d’Europe en Octobre 1818. A partir du 5 novembre, ils commencèrent à les revendre. C’est la catastrophe sur le marché pour la France. Jamais la France n’avait connu un tel effondrement de ses obligations et Louis XVIII est à court de solution. Son trône est menacé. Le représentant des Rothschild à la cour lui conseilla de tourner ses regards vers la Banque Rothschild pour sauver la situation.
« La fortune de James Rothschild atteint 600 millions de francs. Il n‘y a qu‘une seule personne en France qui soit plus riche que lui, et c‘est le roi. Il possède 800 millions de francs. Si l‘on additionne la richesse de tous les autres banquiers en France, elle reste inférieure de 150 millions de francs à celle de James. Une telle fortune lui donne un pouvoir indescriptible, à telle enseigne qu‘il peut renverser le gouvernement. Nous savons tous que c‘est lui qui a renversé le gouvernement d‘Adolphe Thiers (ancien président français ndlr) » David Druck, Baron Edmond de Rothschild (édition privée, New York, 1850 ». Petit à petit, les 5 frères imposent leurs banques dans toute l’Europe. Ils contrôlent désormais les gouvernements. Mais ils ne s’arrêtent pas là. Ils doivent supplanter les banques centrales. Ils prennent le contrôle de la banque d’Angleterre et celle de la France. « Je me fiche de savoir quelle marionnette est placée sur le trône d‘Angleterre pour diriger l‘Empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. Celui qui contrôle la masse monétaire de la Grande-Bretagne contrôle l‘Empire britannique ; et, je contrôle la masse monétaire britannique. » Nathan Rothschild.
Ils s’engagent pour prendre le contrôle du dollar américain. Ils décident même de ce qui doit être enseigné dans nos universités en matière de monnaie. La monnaie en tant qu’unité de mesure devant aboutir à un résultat scientifique, est désormais un système dont les résultats attendus aboutissent à une réponse conventionnelle : monnaie flexible.
Sept (07) présidents américains furent assassinés pour s’être opposés à la privatisation des banques d’Etat. Le dernier en date est John KENNEDY tué pour avoir pris un décret présidentiel autorisant le trésor à émettre de la monnaie. (Le décret 11110 )
Après l’assassinat du président Abraham Lincoln qui déclara : « J‘ai deux grands ennemis : l‘armée sudiste positionnée face à moi et la haute finance dans mon dos. Des deux, c‘est la seconde qui est la plus dangereuse… », son successeur Andrew Jackson, 7ème président des Etats-Unis déclara à son tour : « La banque essaye de me tuer, mais je la tuerai »
Il s’opposa farouchement contre la prise du contrôle de l’émission monétaire par une banque privée. Il ordonna à son ministre des Finances de retirer toutes les économies du gouvernement du compte bancaire et de les transférer dans des banques d’État. « Le 8 janvier 1835, le président Jackson avait terminé de rembourser la dette publique ; c’est la seule fois de l’histoire des États-Unis où la dette est retombée à zéro. De plus, l’État disposait même d’un excédent de 35 millions de dollars. » La Chine et le nouvel ordre mondial.
La génération donc qui aura repris le contrôle de l’impression monétaire des banques centrales privées au profit des peuples, aura rendu le plus grand service à l’humanité. Lorsque 1% de la population possède 85% des richesses de toute l’humanité, on ne parle pas d’inflation. Mais dès que le peuple devient de plus en plus riche on trouve les moyens pour diminuer la masse monétaire dans ses mains sous prétexte que ceci provoquera la pauvreté comme s’il n’y avait pas d’autres moyens pour administrer une gestion vertueuse de celle-ci. Le monde allait mieux quand les gouvernements contrôlaient l’émission monétaire. l’économie était réelle et participative. Aujourd’hui un individu n’a droit qu’à 8% des profits de son travail. Pire encore, il est condamné à consommer ses 8% de profit par avance à crédit pour ensuite les rembourser dans les pires formes d’aliénation de notre humanité.
Œil D’Afrik
Le Président
Larba Israël LOMPO Pour Bamada.Net