Le Ministre Mamoudou Kassogué lors d’un colloque à Bamako : «La normalisation de la situation politique passe, nécessairement, par la tenue d’élections crédibles »
Meguetan Infos
La Cour Suprême a abrité, le mardi 26 octobre 2021, la cérémonie d’ouverture du Colloque national de trois jours sur le contentieux électoral et le lancement des activités du projet UNITAR (Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche) pour le renforcement des capacités du système judicaire et la promotion de l’Etat de droit au Mali.
Au cours de cette cérémonie, le ministre de la justice et des droits de l’Homme, garde des sceaux, Mamoudou Kassogué, a fait savoir que la normalisation de la situation politique passe, nécessairement, par la tenue d’élections crédibles. «Les contestations électorales de l’année dernière ont joué un rôle déterminant dans l’avènement de la crise que connait aujourd’hui notre pays.
De l’avis de beaucoup d’observateurs, seules des élections libres, transparentes, sincères permettront, à nouveau, de recréer le climat de confiance indispensable entre l’élite politique et les populations. Cela voudrait dire que la normalisation de la situation politique passe, nécessairement, par la tenue d’élections crédibles. Ceci dénote du bien-fondé de ce colloque…», a souligné le ministre Kassogué
Cette cérémonie était présidée par le ministre de la justice et des droits de l’Homme, garde des sceaux, Mamoudou Kassogué, en présence des membres de la famille judiciaire, du représentant de l’Ambassade d’Allemagne au Mali, Dr. Julian STUEBER, du directeur de la division paix de l’UNITAR, Évariste KARAMBIZI et d’autres personnalités.
Selon le directeur général de l’Institut national de Formation judiciaire « Maître Demba DIALLO », Toubaye KONE, le projet UNITAR est un projet destiné au renforcement des capacités du système judiciaire et la promotion de l’Etat de droit au Mali. « Il se déroule principalement en deux phases :
La première phase débute avec le colloque. Elle implique plusieurs sessions de formations et prendra fin le 31 décembre 2021 et se projette de former 1850 acteurs de la justice et de la société civile. La seconde phase va démarrer en janvier. Le colloque qui démarre ce matin va regrouper 200 participants. Les coûts de mise en œuvre de cette première phase du projet s’élèvent à 281.798.140 FCFA », a-t-il dit.
A sa suite, le directeur de la division paix de l’UNITAR, Évariste KARAMBIZI, a fait savoir que les échéances électorales en Afrique sont des moments sensibles. Avant d’ajouter que la justice est appelée à trouver une solution aux contentieux électoraux. Pour sa part, le représentant de l’Ambassade d’Allemagne au Mali, Dr. Julian STUEBER, a mis l’accent sur la coopération entre son pays et le Mali et l’Etat de droit. Quant au ministre de la justice, Mamoudou Kassogué, il a indiqué que le Gouvernement s’attèle à engager des actions adéquates afin de créer les conditions d’une justice accessible, moderne et efficace, répondant aux aspirations du peuple au nom duquel la justice est rendue. « Le lancement des activités du Projet UNITAR au Mali, auquel est consacrée la première partie de la présente cérémonie, sera suivi par un colloque de trois jours qui va regrouper l’ensemble des chefs de juridiction et de parquet du Mali, les organisations de la société civile, les acteurs électoraux autour d’une thématique forte : le rôle de la justice dans l’organisation des élections », a dit le ministre.
Pour lui, les contestations électorales de l’année dernière ont joué un rôle déterminant dans l’avènement de la crise que connait aujourd’hui notre pays. «De l’avis de beaucoup d’observateurs, seules des élections libres, transparentes, sincères permettront, à nouveau, de recréer le climat de confiance indispensable entre l’élite politique et les populations. Cela voudrait dire que la normalisation de la situation politique passe, nécessairement, par la tenue d’élections crédibles. Ceci dénote du bien-fondé de ce colloque qui est l’occasion, non seulement, de faire l’état des lieux en matière de contentieux électoral, mais aussi de réfléchir et d’échanger sur les bonnes pratiques devant permettre des élections paisibles et transparentes afin de doter notre pays d’Institutions légitimement fortes pour être à la hauteur des défis complexes et multiples auxquels il fait face », a souligné le ministre Kassogué.
En somme, dit-il, il s’agit de réfléchir sur les aspects techniques, relevant du secteur de la justice, liés à l’organisation d’élections, dans un climat de paix et de transparence de manière à garantir la sincérité du scrutin et la légitimité des élus.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain