Malin qui pourrait expliquer les raisons de l’effacement du chef de la diplomatie malienne. Il n’est pourtant pas admis en repos forcé comme naguère son Premier ministre, mais Abdoulaye Diop est tout aussi absent de la scène publique depuis son tonitruant épisode à Dakar où il a soutenu mordicus les accointances de la France avec les groupes djihadistes opérant au Mali. Il n’est pas étonnant, dès lors, que les interprétations et commentaires fusent de toutes parts sur la disparition des radars de celui qui était annoncé un moment comme potentiel remplaçant du clivant Choguel Maïga. Beaucoup d’observateurs avaient d’ailleurs pensé au ministre des Affaires Étrangères comme profil convenable à la neutralité de la Primature tant revendiquée par une certaine classe politique, tandis que l’intéressé ne se voyait lui-même pas différemment. Sauf que l’étonnante ardeur zélatrice de ses prises de position contre le multilatéral, son domaine de prédilection, n’a point contribué à le rapprocher de l’objectif. C’est une raison qui pourrait avoir amené l’ambassadeur Diop à reconsidérer son engagement aux côtés d’un régime qui lui attire plus de mauvais sang que de dividendes carriéristes.
La Rédaction
Le Témoin