Le Ministre Ag Attaher : « J’ai vu beaucoup de choses qui n’honorent pas notre pays »
C’est ce samedi 24 octobre en milieu de matinée que le ministre de la Jeunesse et des Sports, dans le cadre de sa série de visite dans les structures et services centraux rattachés à son département, s’est rendu au stade du 26 mars. Après plus de 2heures de visite des locaux de ce stade, le ministre Mossa Ag Attaher, au regard de ce qu’il a vu, a invité les uns et les autres au sens de la responsabilité et à la préservation des biens publics.
Accompagné du Secrétaire général, Amadou Diarra Yalcouyé, des membres de son cabinet et du Directeur national des Sports et de l’Education Physique, des responsables de la Fédération malienne de football, le ministre Ag Attaher a effectué ce samedi une visite dans les locaux du stade du 26 mars. Pour diriger la visite, le directeur du stade du 26 mars, M. Baghaga était accompagné de son adjoint et des techniciens de son service.
Première étape, la direction générale du stade. L’occasion pour les responsables du stade de recevoir le ministre, afin de procéder à une brève présentation de leur infrastructure. Le plus grand stade du pays avec une capacité d’accueil de 50 000 places, construit dans le cadre de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2002, organisée par notre pays. 18 ans après, ce stade, force est de le reconnaître, ne répond plus aux normes.
Devant cet état de fait, en sa qualité du premier responsable du département de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher a tenu, sous un soleil de plomb, à se rendre au stade du 26 mars. Cela, pour constater de visu les manquements, les travaux en cours et les préoccupations du personnel de ce stade, afin de préconiser des solutions immédiates pour parer au plus urgent, étant donné que le Mali doit recevoir très prochainement la Namibie dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2022.
Une visite menée dans les coins et recoins du 26 mars !
Après la Direction générale, le ministre Ag Attaher et sa délégation se sont dirigés sur la pelouse. Sur place, le ministre devant le constat de la dégradation de la pelouse, de la vétusté des poteaux de but, de la défaillance du tableau électronique et la luminosité défectueuse des lampadaires, a donné des instructions.
Séance tenante, les techniciens du stade ont avancé des solutions alternatives, pour l’exécution immédiate desquels le ministre Ag Attaher accorde du prix.
Avant d’arpenter la tribune officielle, le chef du département des Sports a instruit au directeur du stade d’accommoder la sortie du tunnel aux normes de la Fifa, avec un hangar pliable pour permettre aux joueurs de sortir des vestiaires en sécurité. A la loge officielle, les remarques du ministre Ag Attaher ont concerné essentiellement la non fonctionnalité de l’ascenseur des officiels, la dégradation de la tribune de presse et l’état désuet des cabines de reportage. Ce n’est pas tout, car l’état des toilettes de cette loge officielle n’a pas échappé à la vigilance du ministre Ag Attaher.
En réponse, le directeur du stade a donné des assurances sur la mise en état de la pelouse, des poteaux de but, de la sortie du tunnel et de la tribune de presse, entre autres. Cependant en ce qui concerne les toilettes, M. Baghaga, n’a pas manqué de signifier au chef du département des sports que cela constitue le problème le plus récurent auquel la direction du stade est confronté. « Nous disposons de 34 toilettes, mais ce sont seulement 6 qui sont passablement fonctionnelles » a affirmé le directeur du stade du 26 mars. La dégradation de ces toilettes, ne date pas d’aujourd’hui et relève de l’incivisme notoire des usagers. Lesquels y laissent des objets non dégradables, dont des bouteilles d’eau et des métaux. La rénovation de ces sanitaires, selon le directeur du stade exige des coûts faramineux, mais surtout une prise de conscience des usagers sur la bonne tenue des lieux.
Le devoir de soigner l’image du stade du 26 mars !
Sans ménager ses efforts, le ministre de la Jeunesse et des Sports, s’est rendu dans tous les compartiments du stade. Au niveau des vestiaires, où des travaux de rénovation sont en cours, il a instruit des modifications pour permettre aux joueurs et aux officiels de pouvoir être en sécurité lors des matchs. L’autre facteur qui tient à cœur au ministre Ag Attaher est relatif à l’environnement du stade. C’est pourquoi il a recommandé des mesures d’hygiène à l’intérieur du stade et de protection des alentours du stade contre des gros porteurs, qui en ont transformé en parking.
Après la visite des lieux, le ministre Mossa Ag Attaher a tenu une séance de travail avec les responsables du stade, en présence des membres de son cabinet et du comité exécutif de la FMF. Selon le ministre Ag Attaher, la préservation de l’image du stade du 26 mars est un devoir de tous. « Nous accordons une importance capitale à ce stade, pour plusieurs raisons. D’abord, il s’agit du plus grand stade du pays qui répond au standing de certains grands évènements sportifs. Ensuite, c’est un symbole de la fierté nationale. De ce fait, au-delà de l’exigence à satisfaire aux normes de la FIFA et de la CAF, nous avons tous le devoir de soigner l’image de ce stade » a déclaré le ministre Ag Attaher, tout en affirmant que la solution est certes financière, mais qu’elle est aussi patriotique. C’est pourquoi il a invité tout un chacun, fournisseurs, prestataires, cadres du département, acteurs du football et la population à jouer sa partition.
« Après cette visite, j’ai un pincement au cœur au regard de ce que j’ai vu. J’ai vu beaucoup de choses qui n’honorent pas le Mali. Il ne sert à rien de les énumérer. La faute n’est de x ou de y. Il s’agit aujourd’hui de réfléchir où trouver des moyens financiers pour redonner à ce stade son lustre d’antan » a déclaré le ministre Ag Attaher, avant d’inviter les responsables du stade à faire des propositions, sur lesquelles les axes prioritaires seront exécutés dans un délai imparti.
Avant la prochaine rencontre des Aigles, le ministre de la Jeunesse et des Sports a promis de repasser pour constater si ses instructions ont été suivies.
CCOM/ MJS
Source: Le Pays