Le Maroc, parmi les premiers importateurs d’armes en Afrique
Entre 2015 et 2019, le Maroc et l’Algérie ont été parmi les plus grands importateurs d’armement en Afrique, devant l’Égypte. Ce sont là des données publiées par le rapport « Trends in international arms transfers, 2019 ».
Le rapport révèle également que c’est entre 2015 et 2019 que les mouvements de vente et d’achat d’armes ont marqué une hausse de 5 %, alors qu’entre 2010 et 2015, le continent africain a enregistré une baisse de 16 %. Le Stockholm international peace research institute (SIPRI), qui a édité le rapport, explique qu’au moment où plusieurs « États africains ont marqué le pas en matière d’armement, d’autres se sont livrés à une véritable course ».
Il s’agit essentiellement de l’Arabie saoudite, du Maroc, de l’Algérie et de l’Égypte, qui se sont approvisionnés auprès des États-Unis, la Russie, la France, l’Allemagne et la Chine. Le plus gros fournisseur de la région MENA demeure la Russie qui exporte le plus d’armes (49 %), devant les États-Unis (14 %) et la Chine (13 %).
À elle seule, l’Afrique du Nord totalise 74 % des importations d’armes sur le continent. L’Algérie se taille la part du lion, avec 79 % des importations, et le Maroc, qui reste fidèle aux armes américaines (91 %), a acheté en 2015-2019 pour 8,9 % en France et 0,3% au Royaume-Uni. Pour SIPRI, la course à l’armement a connu une hausse à cause « des tensions de longue date entre l’Algérie et le Maroc, et les tensions et inquiétudes liées aux conflits au Mali et en Libye ».
Dans le top 10, l’Arabie Saoudite caracole en tête du classement des premiers importateurs mondiaux, avec 12 % des opérations à l’échelle mondiale, suivie de l’Inde (9,2 %), de l’Égypte (5,8 %), de l’Australie (4,9 %), de la Chine (4,3 %), de l’Algérie (4,2 %), de la Corée du Sud (3,4 %), des Émirats arabes unis (3,4 %), de l’Irak (3,4 %) et du Qatar (3,4 %).