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Le Mali victime de crimes franco-algériens : Crash du vol ah 5017 d’Air Algérie : les mystères

Meguetan Infos

Les accidents d’avions de ligne demeurent toujours des drames en raison de la perte massive de vies humaines. Ils deviennent problématiques lorsque les enquêtes sur les causes, par leur opacité et leur prise en main exclusive par deux États, France et Algérie, alors que plusieurs autres sont concernés. Et surtout lorsqu’ils interrogent de nombreux journalistes et analystes sur leur caractère fortuit.

Le crash du vol AH 5017 d’air Algérie le 24 juillet 2014 au Mali, alors qu’il reliait Ouagadougou à Alger répond à ce schéma et ne serait pas le fruit d’un malheureux hasard.

Ainsi parlait un journal algérien, « Le Soir d’Algérie », propriété du grand journaliste d’investigation algérien Maâmar Farah le 09. Aout 2024 : « Pourquoi cette mobilisation au plus haut niveau de l’État français ? C’est que, depuis le début de cet étrange accident, les petits détails qui s’accumulent laissent penser que l’affaire pourrait ne pas être celle que l’on nous vend. Retour sur ces petits points qui intriguent… ».

Entre autres curiosités et incohérences le journal cite : la fluctuation du nombre de victimes 118, 119, 116 ; « pourquoi cette présence militaire et ce quadrillage du site dès la découverte des débris ? Pourquoi cet empressement à envoyer tout de suite les deux boîtes noires à Paris ? » ; « Pourquoi la même célérité et la même détermination à expédier en totalité les corps à Paris ? ».

De nombreuses autres hypothèses sont avancées par le journal. Mais un fait réel s’impose à l’esprit : pourquoi les autorités françaises prennent en main la gestion de toutes les conséquences de cet accident au nez et à la barbe des autorités algériennes, burkinabè et maliennes qui l’acceptent sans sourciller ?

Le journal algérien ajoute : « La conférence de presse du BEA français n’a pas fourni les détails que l’on attendait sur le crash de l’avion d’Air Algérie. Très médiatisée, cette intervention n’aura apporté que quelques éléments minimes sur les circonstances de cet accident, laissant le mystère entier ».

Dans une précédente communication, nous avions avancé cette idée qui garde toujours son à propos sur ce chapitre :

A Bamako, la plupart des spécialistes des problèmes du nord Mali estiment que soit l’avion   du vol AH 5017 d’air Algérie le 24 juillet 2014 avait été saboté avant son décollage à Ouagadougou afin qu’il n’arrive jamais à destination, ou bien qu’il avait été la cible d’une attaque durant le vol au-dessus du territoire malien. Ces spécialistes estiment que se trouvaient dans cet avion les corps des barbouzes tués durant la bataille de Kidal le 21 mai 2014 ainsi que les survivants qu’il convenait de faire taire définitivement.  Des mercenaires utilisés contre le Mali par un pacte franco-algérien. Le but étant de se partager le butin, les ressources de la région en les soustrayant à la souveraineté du pays.

Imaginez-vous un peu, l’Algérie qui ne manque ni d’avion, ni de pilote, loue un aéronef à une compagnie espagnole, Swiftair , avec un commandant de bord espagnol Augustin Cameron de Mogio, insuffisamment formé et une copilote Isabel Gost. Caimari, espagnol aussi. Les quatre autres membres d’équipage étaient tous espagnols. La copilote travaillait principalement comme puéricultrice dans une crèche.

Le témoignage de la cousine d’une des victimes du crash, publié par le journal Le Figaro du 24 juillet 2014, est surprenant.  Elle attendait son cousin à Orly sur le vol AH 5017: Après trois heures d’incertitude, Laetitia Hebié et sa cousine, arrivée entre temps, sont prises en charge par un policier qui les emmène dans la cellule de crise de l’aéroport. « La chose qui nous a surpris, c’est qu’on était toutes seules. A partir de là, on nous a fait remplir de la paperasse. A la fin, les gens de la cellule nous ont dit qu’ils étaient comme nous, qu’ils n’avaient pas de nouvelles. Ils nous ont même proposé de rentrer chez nous avec une escorte, afin qu’on évite les médias ».

Il y avait officiellement 54 victimes françaises dans le crash, mais cette cousine et son autre cousine étaient seules à attendre leurs proches. Curieux non ? Et il n’y a aucune certitude sur le nombre réel de victimes françaises et encore moins sur les professions des disparus.

A ceux qui peuvent émettre des réserves sur la perfidie et l’instinct criminel de certaines autorités algériennes depuis la fin de l’ère Boumedienne et leur volonté de vassalisation du Sahel, ces propos de Maâmar Farah apportent cet élément permettant de corroborer qu’elles puissent s’abaisser à d’autres actes criminels : « Le général-major à la retraite Khaled Nezzar qui, probablement, n’a pas tué un seul Français pendant la guerre de libération s’était engagé dans la voie du sang en toute connaissance de cause. Il ne devait pas ignorer le « pronostic secret » des 60 000 morts qu’il allait faire mourir. Après avoir été la cause de la mort de 500 jeunes et des milliers de torturés en octobre-88, en 1992, il avait décidé de monter sur ses chevaux et faire basculer l’Algérie dans l’inconnu.  Lui et son clan étaient donc prêts à sacrifier des dizaines de milliers d’Algériens pour s’opposer au FIS « Front Islamique du Salut. Soixante mille Algériens tués étaient pour lui un chiffre raisonnable. Pas très lourd pour la conscience d’un militaire qui se trouve derrière les canons. Aujourd’hui, il se rebiffe et ose dire « je n’ai pas tué de gens ! ». Ben oui, assis dans son bureau, fumant sa cigarette qui ne le quitte pas, il n’a fait qu’ouvrir les portes de l’enfer sur l’Algérie».

Il est très aisé de comprendre que des autorités, capables de commettre un tel crime contre leur propre peuple, puissent procéder à pire ailleurs.

Les complicités entre les autorités algériennes, dont beaucoup de généraux, et les mercenaires narcotrafiquants, personnalités maliennes renégates, s’étalent maintenant à la lumière.

Alger et Paris doivent s’expliquer sur les points obscurs de cet accident d’avion dont une autre curiosité s’observe dans la similitude des patronymes de nombreux passagers.

Dans cet embrouillamini, le général Gilbert DIENDERÉ, l’ami et compagnon de crimes de Blaise COMPAORÉ, a été très actif et doit être interrogé par les nouvelles autorités burkinabè sur les dessous de ce vol AH 5017 macabre.

La présence d’un autre aéronef, signalée par la tour de contrôle de Gao au moment de l’accident et « oubliée » par les enquêteurs du BEA français (Bureau d’Enquête et d’Analyse pour la sécurité de l’aviation civile) et d’autres préoccupe. La France avait la haute main sur les couloirs aériens du nord Mali au point que les avions militaires maliens ne pouvaient s’y rendre qu’avec l’accord préalable des militaires français de SERVAL, BARKHANE, TAKUBA.

La société civile malienne est fondée à demander l’ouverture d’une enquête sur les bizarreries de cet accident et ses liens avec le massacre des militaires maliens à Kidal.

Il est coutumier de dire que le silence est grand, mais il devient dérangeant lorsqu’il passe sous silence des crimes et protège ainsi les criminels au mépris des victimes. Nous sommes dans ce cas de figure et les autorités maliennes sont interpellées. Il ne faut pas ajouter la honte à la honte. La honte de ce président malien qui se propulsait à Paris pour pleurer la mort de militaires de la troupe d’occupation sans se soucier des corps de centaines de jeunes soldats maliens tombés sur le champ d’honneur par la duplicité de cette même troupe d’occupation.

Ces silences, qui couvrent des crimes atroces, sont indignes de l’idée que les Maliens, les peuples, se font de la vertu en politique.

Yamadou TRAORÉ

Analyste politique.

L’Aube

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