Le Mali d’hier et d’aujourd’hui, la vie politique, la Transition au Mali: Les convictions du président de ”Devoir de génération”
Meguetan Infos
Invité sur le plateau d’Africable télévision, dans l’émission ‘’Sinceromètre’’ le président du mouvement ” Devoir de génération” Diby Keita, a répondu aux questions en français et en bambara de nos deux confrères Robert Dissa et IB Traoré. A cette occasion, le président, dans un langage très clair a su convaincre ses interlocuteurs ainsi que les téléspectateurs par sa maitrise parfaite du sujet. Les échanges portaient entre autres sur le Mali d’hier et d’aujourd’hui ; le devoir de génération ; la vie politique et la Transition au Mali.
En répondant à la question de savoir si Diby Keita est toujours fier du Mali, il affirme que malgré la gestion chaotique de certains hommes politiques à qui les affaires du Mali ont été confiées, il sera toujours fier de son pays, car c’est la seule chose qu’il a.
En donnant sa vision sur le Malikoura (nouveau Mali), sa réponse était catégorique. Pour le président de ‘’Devoir de génération’’, le Mali restera toujours Mali, il n’y aura pas de nouveau Mali. « L’avenir du Mali n’est pas sombre comme on veut nous le faire croire. C’est le malien qui doit changer d’attitude. C’est le même malien qui a conduit le Mali à cette dérive », a-t-il-indiqué.
Devrions-nous faire le Malikoura (nouveau Mali) avec ceux-là qui l’ont conduit à la cette dérive ? S’interroge Diby Keita. Il reproche à ceux qui parlent de ce Malikoura d’être des acteurs d’hier soit de façon active ou de façon passive de ce que vit le Mali d’aujourd’hui.
Pour lui, pendant la transition, la rupture doit être totale. « On ne peut pas faire du neuf avec de l’ancien », a-t-il estimé. Mais, il regrette aujourd’hui de voir des acteurs de l’ancien régime être des acteurs de la Transition. Le coup d’Etat étant une rupture, un régime d’exception, le président Diby Keita aurait préféré que la junte s’impose en suspendant toutes les Institutions de la République y compris la Constitution.
Avec tout le respect qu’il accorde au M5-RFP, le mouvement contestataire du régime d’Ibrahim Boubacar Keita, il affirme que les acteurs qui l’animent ne sont pas tous des innocents non plus. Selon lui, d’autres avaient des comportements contraires à celui d’un intellectuel. « Démocratie » ne veut pas dire « Désordre ». Pour Diby Keita, on peut revendiquer ses droits, voire même le départ du chef sans faire pareil. « Je préfère qu’on juge un homme au mérite et non un homme qui impose sa collaboration », a-t-il déclaré. Avant de faire des reproches aux hommes politiques maliens de maintenir la pression sur les acteurs de la Transition, particulièrement ceux du Mouvement de 1991 que beaucoup qualifient d’être les auteurs de tous les maux du Mali. Pour lui, ces derniers devraient laisser cette occasion aux militaires de gérer les affaires du pays, afin de montrer leurs compétences. Cela d’autant qu’il existe une crise de confiance entre ceux-ci et le peuple malien. Et de saisir l’occasion pour dénoncer les comportements des dirigeants maliens que sont, selon lui : la corruption, le favoritisme, le népotisme. A cet effet, sans caresses ni détour, le président de « Devoir de génération » a dénoncé haut et fort la richesse des fonctionnaires maliens qu’il juge anormale. Tout en précisant que 80% des concessions se trouvant dans la zone ACI 2000 appartiennent à des fonctionnaires maliens.
S’agissant de la durée de la Transition fixée à 18 mois dès le jour de la prestation de serment du président de la Transition, le président de “Devoir de génération”, Diby Keita soulignera qu’un régime d’exception ne doit pas s’éterniser au pouvoir. Pour ce faire, il doit respecter sa parole donnée. « Je ne suis pas pour un pouvoir qui veut s’éterniser », a-t-il averti. Avant d’ajouter « Je ne cherche pas et ne chercherai pas un poste politique. Je n’en ai pas besoin ».
A noter que l’association « Devoir de génération » est une organisation à but non lucratif qui a pour objectif principal d’aider, de sensibiliser, mais surtout de rappeler aux uns et aux autres leur devoir vis-à-vis de leur Etat, région, commune et quartier pour une vie harmonieuse. Elle a été lancée officiellement en juillet 2018.
AMTouré
22 Septembre