Le Liberia a fêté ce lundi 14 février les 200 ans de son existence. Le pays a accueilli plusieurs dirigeants et dignitaires étrangers pour commémorer l’arrivée, il y a deux siècles jour pour jour, des premiers esclaves affranchis venus des États-Unis.
Des fanfares et des danses traditionnelles ont rythmé la journée au stade Samuel Doe, surbondé, de Monrovia. Les Libériens s’y sont rendus en masse pour participer aux festivités. Parmi les invités, les présidents de la Gambie, du Niger et du Togo ainsi que des représentants du Nigeria, du Gabon et des États-Unis.
Un moment historique, selon le président George Weah qui a ouvert la cérémonie du bicentenaire. « Aujourd’hui, nous commémorons les 200 ans du début de notre voyage pour devenir un État souverain, et finalement le premier pays africain à être établi comme une nation indépendante ».
Lorsque les premiers esclaves américains libres arrivent en 1822 sur ce territoire qui sera baptisé Monrovia, les relations avec les populations locales sont immédiatement compliquées. Elles seront à l’origine des deux guerres civiles qui feront quelques 250 000 morts. Aujourd’hui, c’est sur l’unité nationale que le président George Weah a voulu insister.
« Nous devons nous concentrer sur la promotion de l’unité entre tous les Libériens et encourager chacun à apporter des contributions significatives à la construction de notre nation, a-t-il lancé. Je crois que nos ancêtres regarderont le Liberia d’aujourd’hui avec fierté et satisfaction, en voyant que leurs rêves se sont réalisés. »
Mais la réalité est bien différente. Le Liberia, pays d’environ 5 millions d’habitants au bord de l’Atlantique, reste l’un des pays les plus pauvres au monde.
rfi.fr