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Le régime appelé « jeûne intermittent » agit sur la régénération des nerfs. Explications.
« Le potentiel de régénération des neurones du système nerveux périphérique des mammifères après une blessure est fortement limité. La capacité de régénération est influencée par des mécanismes dépendants et indépendants des blessures. (…) Plusieurs voies, notamment les modifications de la transcription des gènes et de la synthèse des protéines et la libération de neurotrophines, peuvent être activées par le jeûne intermittent. Cependant, il reste à déterminer si le jeûne intermittent influence la capacité de régénération des axones », peut-on lire dans l’étude.
L’acide indole-3-propionique, une molécule essentielle pour la régénération des nerfs
Pour les besoins de leurs recherches, des scientifiques de l’Imperial College London ont mené une expérience en laboratoire auprès d’une souris souffrant d’un écrasement du nerf sciatique. Ils ont constaté que le jeûne intermittent favorisait la régénération axonale du nerf chez ce petit rongeur.
D’après les auteurs, cette régénération s’est faite « par le biais d’un mécanisme inattendu qui repose sur le microbiome intestinal et une augmentation de l’acide indole-3-propionique (IPA), à savoir un métabolite, dans le sang ». Les chercheurs ont expliqué que, durant le jeûne intermittent, le microbiote intestinal produisait l’acide indole-3-propionique. « Nos résultats démontrent la capacité d’un métabolite dérivé d’un microbiome à faciliter la régénération et la récupération fonctionnelle des axones sensoriels », ont conclu les auteurs.