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Le FMI reporte son versement de 48 millions de dollars au Congo-Brazzaville

Le dossier du Congo-Brazzaville est écarté de l’ordre du jour du conseil d’administration du Fonds monétaire international de décembre prévu la semaine prochaine. L’instance financière dit vouloir laisser « plus de temps » aux autorités congolaises pour honorer les engagements pris en juillet dernier au moment où elle a conclu son accord avec le FMI.

Concrètement, ce report signifie que le versement des 48 millions de dollars attendus en janvier par Brazzaville est reporté car le pour le FMI, qui a effectué une mission d’évaluation à Brazzaville en novembre, les conditions ne sont pas réunies.

À l’issue de sa mission de novembre, le FMI avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, l’organisation demandait à mots feutrés à Brazzaville de mettre les bouchées doubles pour respecter les engagements pris lors de la signature de l’accord en juillet. En particulier achever la restructuration de sa dette commerciale extérieure, dont le montant total n’est toujours pas connu et mener les réformes attendues en matière de lutte contre la corruption, le tout avant la fin de cette année.

« Un léger report », juge Brazzaville

Des objectifs visiblement pas encore atteints puisque le FMI a décidé de sortir le Congo-Brazzaville de l’ordre du jour de son conseil d’administration de décembre et lui donne maintenant rendez-vous à la fin du premier trimestre 2020. En attendant, le versement des 48 millions de dollars que le FMI devait décaisser en janvier est bloqué.

« Il s’agit de laisser plus de temps » au Congo pour « poursuivre ses négociations », explique un porte-parole du FMI. Négociations avec plusieurs traders en pétrole notamment pour obtenir un rééchelonnement de la dette du Congo. Sans oublier l’audit de la dette du ministère des Travaux publics promis depuis des mois mais qui n’est toujours pas terminé.

Pour l’économiste Ruben Nizard, cette décision du FMI est « un avertissement » adressé aux autorités congolaises.

Il y a certain éléments qui n’était pas tout à fait clairs au moment où l’accord a été conclu. C’est notamment le cas sur le montant de la dette et la question de l’intégralité des dettes congolaises qui ne sont pas connues. Et que l’audit global de la dette congolaise ne soit pas réalisé était effectivement un élément un peu surprenant puisque dans d’autres cas, notamment sur le continent africain, on a vu le FMI être plus prudent, plus exigeant sur la demande d’avoir des garanties sur l’audit de la dette.

« Ce n’est pas coup d’arrêt » relativise de son côté Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement, mais seulement « un léger report ».

Ce n’est pas aujourd’hui du point de vue du gouvernement une sorte de coup d’arrêt par rapport à des engagements qui ont été pris, il s’agit d’un léger décalage dans le calendrier, mais qui ne remet pas en cause la vision qui est celle du Congo de s’assurer effectivement qu’il va s’inscrire dans le programme qui a été négocié été adopté avec le FMI

Rfi

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