Le département d’État américain approuve une importante vente d’armes à Taïwan
Le département d’État américain a approuvé la vente pour plus de 2 milliards de dollars d’équipements militaires à Taiwan. Le Congrès américain dispose d’un mois pour examiner la transaction, mais ne devrait pas s’y opposer.
Dans son communiqué, le Pentagone indique qu’il a approuvé un projet de livraison de 108 chars Abrams, d’armes anti-chars et anti-aériennes, dont 250 missiles sol air à courte portée confirme notre correspondante à Washington, Anne Corpet. Cette vente d’armes servira à « moderniser » l’équipement taïwanais et « n’affectera pas l’équilibre de base des forces militaires dans la région », assure le ministère américain de la Défense.
2,2 milliards de dollars d’armes américaines
Les États-Unis sont le principal fournisseur d’armes de Taïwan mais c’est la plus importante vente d’armes américaines à l’ile depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir : il s’agit d’un contrat de 2, 2 milliards de dollars.
Le mois dernier, la présidente taïwanaise avait évoqué sans plus de précision une importante vente d’armes américaines ce qui avait aussitôt suscité une ferme opposition de la Chine, qui considère l’ile comme faisant partie de son territoire.
Donald Trump s’est félicité dimanche du bon déroulement des négociations commerciales avec la Chine, mais l’annonce de cette possible vente d’armes à Taïwan risque de sérieusement tendre les relations entre les deux pays.
L’usage de la force n’est pas exclu en Chine
De son côté, la Chine n’est pas du genre à tweeter ses réactions instantanément. Mais ce mardi matin, la Chine exhorte les États-Unis à « annuler immédiatement » leur projet de vente d’armes à Taïwan.
L’armée taïwanaise se maintient au niveau dans une période de tension avec son puissant voisin la Chine. Ces derniers mois les avions de combat de l’armée chinoise ont multiplié les incursions dans la zone maritime exclusive taïwanaise. Et en janvier, le président chinois Xi Jinping avait affirmé que l’usage de la force pour récupérer Taïwan n’était pas exclu ajoute notre correspondant à Shanghaï, Simon Leplâtre.
Ce n’est donc sans doute pas un hasard si la vente intervient alors que les tensions entre la Chine et les États-Unis atteignent des sommets, d’ailleurs la présidente de Taïwan Tsai Ing-wen sera de passage aux États-Unis cette semaine, en route pour un voyage officiel en Amérique centrale.