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Le Burkina expulse l’attaché militaire français
Les autorités du Burkina Faso ont annoncé l’expulsion de l’attaché militaire français dans le pays en raison d’”activités subversives”.
L’attaché de défense près de l’ambassade de France au Burkina Faso Emmanuel Pasquier et le personnel de son bureau doivent quitter le pays dans un délai de deux semaines, a annoncé le ministère burkinabé des Affaires étrangères dans un communiqué.
Dans le même temps, le Burkina a décidé de “la fermeture de la mission militaire Burkinabe à Paris à compter de ce jour 14 septembre 2023”, selon ce même document.
Le gouvernement burkinabé a notamment reproché à Emmanuel Pasquier ses “activités subversives”.
Une phase compliquée dans les relations franco-burkinabè
Depuis l’arrivée au pouvoir du Président de la transition, Ibrahim Traoré, un vent froid souffle sur les relations entre le Burkina Faso et la France.
En janvier, les autorités de Ouagadougou avaient demandé le départ de la force française Sabre. Et ce, tout en dénonçant “l’accord d’assistance militaire et technique” avec la France.
Quelques semaines plus tard, le départ de 400 soldats de l’opération Sabre depuis le camp de Kamboinsin, à la périphérie de Ouagadougou, a été acté. Les militaires sont partis pour le Niger et le Tchad.
En outre, après qu’Ouagadougou a annoncé sa solidarité envers les militaires ayant pris le pouvoir au Niger, la France a suspendu “jusqu’à nouvel ordre toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire” au Burkina Faso.
Qui plus est, cette semaine, la diplomatie française a donné pour consigne de ne plus collaborer avec les artistes de certains pays du Sahel et de restreindre la délivrance de visas à ceux issus du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Pourtant, cette consigne a fait l’effet d’une bombe parmi les personnalités culturelles françaises.
La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a par la suite tenté d’apaiser des choses en affirmant qu’il était “matériellement” impossible de délivrer de nouveaux visas pour la France. Et d’assurer que les artistes ayant déjà programmé des spectacles en France ne seraient pas visés.