Lancement de série ‘’Bogotigui Power’’ : Sensibiliser les jeunes filles à l’éducation entrepreneuriale
En vue d’informer et de sensibiliser les jeunes femmes sur l’entreprenariat, l’éducation financière et les compétences transférables par le divertissement, l’ONG Mercy Corps en collaboration avec Banko Productions a lancé samedi dernier ‘’COCO’’ la série ‘’Bogotigui Power’’ composée de 10 épisodes de 4 minutes.
Le lancement officiel s’est déroulé en marge d’une conférence de presse organisée à cet effet au centre Aoua Keita. C’était en présence de M. Paul Reglinski, directeur pays adjoint de Mercy Corps, Mme Lindora Howard Diawara, gestionnaire du programme d’autonomisation des femmes et de consolidation de la paix et Mme Emma Sangaré, scénariste pour Banko Productions.
La série ‘’COCO Bogotigui Power’’ est un micro-projet mis en œuvre au Mali par Mercy Corps et financé par le Gender Fund de Act For Impact II Grant. Il vise à travers des messages audio-visuels à éduquer et sensibiliser sur les thèmes de l’autonomisation économique et sociale, et l’éducation financière des jeunes femmes au Mali.
Et à travers ‘’Coco’’ la série ‘’Bogotigui Power’’ se veut une source d’inspiration et une ressource pour les informations à propos de l’entreprenariat, l’éducation financière et les compétences transférables.
‘’COCO’’ est une série de ‘’Bogotigui Power’’ de 10 épisodes de 4 min en Bamabra qui met en scène une jeune femme qui rêve d’indépendance financière. Elle vit à Bamako en famille et rêve de créer son propre atelier de couture pour devenir styliste comme ‘’Coco Chanel’’.
Pour cela, elle a épargné un peu d’argent en faisant de petits métiers informels comme la tresse. Mais comment s’y prendre pour que son rêve devienne réalité ?
COCO c’est également une histoire de solidarité
Selon M. Paul Reglinski, directeur pays adjoint de Mercy Corps, l’éducation et l’autonomisation des femmes est cruciale pour la réalisation du développement durable. c’est pourquoi, dit-il, la stratégie et le programme de Mercy Corps, sont toujours axés sur la participation active et le leadership des femmes.
Pour preuve, dira M. Reglinski, au cours des dernières années, Mercy a soutenu 38 femmes leaders politiques à se présenter aux élections locales.
« Mercy a aussi travaillé à la création de 153 associations villageoises d’épargne crédit et dirigés par des femmes.
Après deux ans de programme, en septembre 2017, elles comptaient 4.008 membres et un capital de 32.838.550 FCfa.
Elles ont également accordé 1.204 prêts pour un montant de 11.205.900 FCFA », a félicité le directeur pays adjoint de Mercy Corps.
Aussi, dit-il, Mercy a soutenu 5000 agriculteurs et formé 20 comités de paix dirigés par des femmes pour soutenir les mécanismes de résolution des conflits à Tombouctou, Gao et Asongo.
Enfin, M. Reglinski a assuré que son organisation continuera à travailler au cours des prochaines années pour accroître la participation des femmes à la vie sociale, économique et politique et diminuer l’inégalité entre les sexes.
La série ‘’COCO Bogotigui Power’’, conclura-t-il, est une autre petite étape, mais très significative vers cet objectif.
Mme Lindora Howard Diarra, gestionnaire du programme d’autonomisation des femmes et de consolidation de la paix a pour sa part expliqué que la série ‘’COCO Bogotigui Power’’ lancée en janvier 2018 est partie d’un constat à travers l’organisation de 2 panels avec les jeunes femmes.
« Partout dans le monde le besoin de développer continue d’être présent. Et au Mali, 60% de la population (notamment les jeunes) ne sont pas seulement à la recherche des meilleures opportunités, mais aussi ils cherchent à être soutenus », a ajouté Mme Diawara, faisant référence au manque d’opportunité des femmes dans la société malienne.
Mme Emma Sangaré, scénariste pour Banko Productions, a expliqué que l’ensemble de la série ‘’COCO Bogotigui Power’’ a été tourné à Bamako, elle est sous titrée en français et sera entièrement diffusée sur les réseaux sociaux.
« Des projections seront aussi effectuées à Mopti et à Gao avec les bénéficiaires des programmes de Mercy Corps », conclura Mme Sangaré.
Djibril Kayentao