
ENQUÊTE – Depuis cette rentrée, le gouvernement a imposé l’apprentissage de l’anglais dès le primaire, où la mise en concurrence avec le français va évidemment se faire au détriment de «la langue de la colonisation», alors que l’épuration est entamée depuis plusieurs années dans les administrations.
En Algérie, l’arabe et le français n’arrivent plus à cohabiter.» À quelques mois de la retraite, Khaoula Taleb Ibrahimi, qui a passé sa carrière à former de jeunes Algériens aux sciences du langage à l’université d’Alger, a bien du mal à cacher sa tristesse. Ses étudiants de première année, qui autrefois savaient écrire et parler en français, «ne savent même plus former les caractères latins», constate l’éminente linguiste. Au cours de leur scolarité, une grande partie d’entre eux n’ont été en contact avec aucune langue étrangère.»
Et pourtant. En Algérie, le français est inscrit au programme en troisième année de primaire (l’équivalent du CE2). Mais face à la raréfaction des instituteurs formés à une telle mission, il a progressivement disparu des emplois du temps.
Le 30 juillet, le président, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de l’achever en décidant que l’anglais serait obligatoire dès la rentrée en troisième année, à raison d’une heure et demie hebdomadaire, au même titre que le…
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