L’Algérie exportera le carburant vers l’Afrique et l’Europe dès 2022
Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a affirmé dimanche en fin d’après-midi à Skikda que “l’Algérie exportera l’essence vers les marchés d’Afrique et d’Europe dès 2022”.
Raffineries de Hassi-Messaoud sont constituées de deux installations : une ancienne raffinerie qui fut mise en service en 1960, assurant une production de 120.000 tonnes par an de carburants et de butane et une nouvelle raffinerie d’une capacité de traitement de pétrole brut de 1.116.500 tonnes par an mise en service en 1979 et permettant le ravitaillement d’une grande partie du Sud en gasoil, kérosène et essences. Raffineries de Hassi-Messaoud sont constituées de deux installations : une ancienne raffinerie qui fut mise en service en 1960, assurant une production de 120.000 tonnes par an de carburants et de butane et une nouvelle raffinerie d’une capacité de traitement de pétrole brut de 1.116.500 tonnes par an mise en service en 1979 et permettant le ravitaillement d’une grande partie du Sud en gasoil, kérosène et essences. (Photo by Michel HUET/Gamma-Rapho via Getty Images)
Au cours de sa visite de travail dans cette wilaya, le ministre a souligné qu’“avec l’avènement de 2022, l’Algérie parviendra à l’autosuffisance en cette matière par la production de 15 millions tonnes qui correspondent à la qualité annuellement consommée par le pays”.
M. Guitouni a souligné que l’Algérie importe actuellement pour 2 milliards dollars pour couvrir le déficit en ce domaine, assurant que la mise en service, dans un mois, de la raffinerie de Sidi Rezine (Alger) qui s’ajoutera à celles de Skikda et Arzew portera la production nationale de carburants à 13 millions tonnes.
Le ministre a aussi annoncé le lancement “prochainement” de la réalisation des raffineries de Hassi Messaoud (Ouargla) et Tiaret appelées à couvrir le déficit du marché national en essence et exporter l’excédent dès 2022 vers les marchés européens et africains.
Répondant à une question de l’APS sur l’énergie solaire, le ministre a affirmé que “l’Algérie œuvre à produire 22.000 mégawatts d’énergie solaire dès 2030”, indiquant que depuis 2011, l’Algérie a produit 400 mégawatts de cette énergie.
M. Guitouni a ajouté que la commission de régulation du ministère de l’Energie a lancé un appel d’offre pour la production de 200 mégawatts, dont 50 mégawatts seront produits par Sonelgaz pour réduire l’utilisation de diesel dans le Sahara, tandis que 150 mégawatts seront produits par des entreprises nationales.
Le ministre a également révélé, dans ce contexte, que 70 entreprises nationales ont retiré, à cet effet, le cahier des charges considérant qu’“il est inadmissible que l’Algérie continue d’importer les panneaux solaires”, surtout que cette activité, a-t-il ajouté, permettra de générer pas moins de 700.000 emplois d’ici 2030.
Lors de son inspection du complexe de liquéfaction de gaz naturel dans la zone pétrochimique de Skikda du groupe Sonatrach, M. Guitouni a indiqué que l’Algérie assure 10 % de la production mondiale de gaz chargé enrichi en hélium se plaçant ainsi à la 3ème place, après les Etats-Unis et le Qatar avec 163 millions normo m3 de cette matière/an.
Il a également assuré que l’Algérie possède “de grandes potentialités” d’exportation de gaz et compte quatre navires gaziers acquis dans le cadre de la politique avisée du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Des instructions fermes ont été données pour engager les travaux de réalisation de quatre stations de dessalement d’eau de mer à Zeralda avec une capacité de 300.000 m3/jour, El Tarf (300.000 m3/jour), Bejaia (70.000 m3/jour extensible à 100.000 m3/jour) et Guerbes (Skikda) avec une capacité de 70.000 m3/jour dont 20.000 m3 destinés au complexe de phosphate situé à l’Est de la wilaya et les 50.000 m3 restant vers l’alimentation en eau potable. Ces futures stations s’ajouteront aux 11 stations déjà opérationnelles.
Le ministre a inauguré, dans la petite zone industrielle, le projet de rénovation et d’extension du centre d’enfutage de bonbonnes de gaz butane de Naftal, proie en janvier 2016 d’un incendie. L’opération, d’un coût de 1,7 milliard DA, porte la capacité du centre à 17.000 bonbonnes/jour dont l’excédent sera exporté vers la Tunisie, selon les explications données sur site.
M. Guitouni a également inspecté la centrale et la raffinerie de pétrole de la zone pétrochimique, après avoir présidé la mise en service de projet de raccordement de 721 foyers du village Zaouïa, dans la commune de Benazouz, au réseau de gaz naturel.
APS