Laboratoire national de la santé: 2616 échantillons analysés en 2022

Le Laboratoire national de la Santé (LNS) a tenu mardi dernier, la 33e session de son conseil d’administration, sur l’exécution du budget 2022 et le planning 2023.
L’adoption du procès-verbal de la session antérieure, l’état d’exécution des recommandations, le rapport d’activités et l’exécution du budget 2022 étaient au menu de cette 33e session.

Le LNS est une structure destinée au contrôle de la qualité des médicaments, aliments, boissons ou autres substances importées. Au 31 décembre 202, il a pu mobiliser près de 750 millions de F CFA, sur un budget prévu de près de 985 millions F CFA, soit 76,1 %.

Ses dépenses ont connu un taux d’exécution de 80,4 % se chiffrant à plus de 602 millions F CFA, ce qui fera dire au Pr. Benoît Yaranga Koumaré, directeur du LNS, que malgré les réalisations affichées, l’année 2022 a été difficile pour le Laboratoire. Il a noté l’insuffisance des ressources financières pour l’acquisition des équipements nécessaires, l’approvisionnement en intrants d’analyses et de renforcement des capacités techniques du personnel, des difficultés techniques et financières pour participer annuellement à un maximum d’essais. Mais aussi des difficultés d’accès aux structures certifiées pour calibrer et qualifier les équipements conformément aux exigences normatives.

En 2022, le LNS a analysé 2616 échantillons de médicaments, d’aliments et boissons. Sur ce lot, il y avait 1535 échantillons de médicaments, avec 4,4 % de non-conformité ; 576 échantillons d’aliments et boissons (46,7 % de non-conformité). Sur 505 échantillons d’eau analysés, 45 % étaient non-conformes. Les eaux de puits et celles des zones minières ont présenté de taux élevés de non conformités respectivement : 65,9 % et 62,9 %.

Dans le domaine des expertises particulières, le Laboratoire a été sollicité pour 37 réquisitions dont la majorité provenait du service des douanes et de l’Office central des stupéfiants. Près de 50 % de ces produits suspects renfermaient des drogues.

Le projet de budget 2023 s’élève à 1 un milliard F CFA, soit un taux d’augmentation de 9,87 %. Avec ce budget, les responsables du LNS souhaitent renforcer les acquis de l’accréditation aux normes ISO-17025 et faire l’audit pour la pré-qualification OMS au contrôle de qualité des médicaments ; améliorer son nouveau concept de la surveillance post marketing basée sur le risque tout en réhabilitant les locaux et bâtiments du Laboratoire pour qu’ils répondent aux exigences de qualité à défaut de nouveaux locaux.

Aïchatou Konaré

Source: Mali Tribune