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La tragédie d’inondation de Missabougou et Yirmadio à Bamako : A qui la faute ?

Meguetan INFOS

Des séances de pluie diluvienne s’abattent sur le Mali et couvrent des conséquences inoubliables sur la population désespérée par les inondations que cela génère. Dans la journée du samedi 17 Août, les populations des quartiers Missabougou et Yirimadio, ont été victimes d’un violente catastrophe liée à une longue journée pluviométrique. Ces quartiers qui sont situés presqu’au bord du fleuve Niger, avec une facilité récurrente de drainage des eaux n’ont pas pourtant échappés à ce déluge. Mais pourquoi tout cela ?

Le tableau décrit par les vidéos circulant sur les réseaux sociaux sont des sujets à donner froid au dos. Des vagues d’eau déferlantes dans les rues, des maisons près qu’entièrement englouties, les femmes et les enfants en détresse poussés par les vagues d’eau méchantes, criant en demandant de l’aide et secours, d’autres à même bloqués sur les toits des maisons ou cherchant des échappatoires. Des flots de masses d’eau boueuses vacillantes emportant les bagages et ustensile de cuisine. Des mères s’accrochant aux enfants tentant de les sauver, sont la lugubre visuelle que présente ces images vidéos.

Ce sinistre est la conséquence directe d’un phénomène socio environnemental lié à une gestion politique catastrophique mené par les différentes municipalités de la capitale malienne. Car les 2 quartiers inondés ne sont pas censés accumuler de l’eau vue leur proximité avec le fleuve Niger, en raison des canaux de drainage naturel d’eau afflues au fleuve. Mais l’urbanisation sauvage a bouché les canaux d’évacuation des eaux au ruissellement. Des citoyens futés en complicité avec certaines autorités municipales sans foi ont bradé ces espaces publics pour des fins d’habitation ou à d’autres usages déconseillés.

Les canaux de drainage obstrués, l’eau s’entasse dans les proximités, d’où cette inondation répétée dans ces quartiers.

Les responsables des municipalités de Bamako sont interpelés et doivent une réponse claire à la population.

Pourquoi les programmes d’assainissement des PDSEC des mairies ne sont pas respectés encore moins mis en application ? faudrait-il chaque année une implication des partenaires pour curer les caniveaux des rues et ruelles des quartiers, alors même que les budgets des mairies en prennent compte, sans compter que l’Etat réagit en faveur de la marie du district de Bamako la capitale malienne pour le nettoyage des caniveaux.

Les espaces naturels de drainage des eaux servent partout d’usage d’habitation où des somptueuses villas et de immeubles supplantent ses endroits. Des actions qui se passent au vu et au su de tout le monde lors des travaux de construction de ces bâtiments. Quels sont les textes de la décentration qui autorisent ces pratiques bannies par la loi ? Les citoyens privés de conscience ont le courage d’acheter ces espaces et de s’y installer parce que la vente leurs a été proposée.

C’est parce que les populations se sentent impuissante pour porter une interpellation auprès des autorités communales par rapport à cette situation ? Ou par laxisme, on préfère la politique de l’Autriche, ne pas voir, ne pas se sentir concerné ?   Quand ça explose, tout le monde a sa dose comme cela s’est passé à Missabougou et dans d’autres quartiers de la capitale malienne.

Des organisations de la société, notamment la jeunesse sont engagées fermement dans ce dossier pour amener les auteurs de ces actes crapuleux partout cela se doit. Les tribunaux, doivent rouvrir les dossiers concernant des cas de bradage d’espaces publics dans la perspective d’assainir ce créneau.

Il est temps de sortir de cet éternel recommencement dont les pauvres font toujours les frais.

 

Nayté

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