La Russie et l’OTAN constatent leurs désaccords, sans exclure de poursuivre leurs discussions
Meguetan Infos
Des représentants des trente pays membres de l’Alliance atlantique se sont réunis mercredi 12 janvier, à Bruxelles, avec des émissaires de Moscou. Si les alliés occidentaux ont rejeté la demande du Kremlin d’un arrêt de l’élargissement de leur organisation, les deux parties ont su éviter que leurs discussions ne débouchent sur une rupture.
Il fallait le chercher avec attention, mais il y a bien eu « un signal positif », selon la formule du secrétaire général de l’Alliance atlantique, lors du Conseil OTAN-Russie qui s’est tenu mercredi 12 janvier à Bruxelles. Ce « signal » vanté par Jens Stoltenberg est qu’une discussion a eu lieu, puisque cette instance s’est réunie – pour la première fois depuis juillet 2019 –, et que celle-ci n’a pas débouché sur une rupture.
Pour le reste, les négociateurs des deux parties en convenaient, le fossé est resté béant entre les positions des trente alliés et leur interlocuteur russe, tant sur un éventuel arrêt de l’élargissement de l’Alliance atlantique que sur l’exigence d’un retrait des forces de l’OTAN du territoire des pays y ayant adhéré après 1997 – soit onze Etats au total, devenus membres entre 1999 et 2017.
« Les divergences seront difficiles à surmonter », reconnaissait M. Stoltenberg après la rencontre, provoquée par la montée constante des tensions autour de l’Ukraine et l’initiative russe en faveur d’une refonte de l’ordre de sécurité européen. L’un des deux principaux négociateurs russes, Alexandre Grouchko, vice-ministre des affaires étrangères, a jugé ces divergences « fondamentales ». Mais la diplomatie russe avait préalablement fait état d’attentes mesurées, fidèle à son antienne qui veut que l’unique décideur, dans les affaires des Européens, se trouve à Washington.
Mercredi, lors d’un point à la presse, M. Grouchko a parlé d’un échange « franc et clair comme jamais », mais sans mentionner d’avancées. Il a longuement exposé les fondements de la position de Moscou, née en réaction à la politique « d’endiguement » de la Russie menée, selon lui, par l’OTAN.
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