La poste Malienne: Vers la sortie de l’agonie
La poste malienne retrouve le sourire grâce à la BDM-SA à travers la signature d’une convention de partenariat d’une durée de trois ans, renouvelable entre le Directeur Général de la Banque de Développement du Mali (BDM SA), Bréhima Amadou Haïdara et le Président-Directeur Général de la Poste du Mali, Ibrahima Haïdara, le lundi 5 aout 2019. Cet accord de partenariat va permettre de rapprocher les services financiers des citoyens, la conséquence, cet accord contribuera à dépoussiérer les étagères de cette structure. La cérémonie en a enregistré la présence du ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, Porte-parole du Gouvernement, Yaya Sangaré et son homologue délégué auprès du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, chargée du Budget, Mme Barry Awa Sylla.
Ce partenariat permettra à la poste de prendre appui sur les moyens modernes et les ressources disponibles de la BDM pour donner vie son réseau en hibernation.
La Banque s’adossera sur le réseau postal dont dispose la poste pour assurer l’accessibilité des services bancaires afin de permettre a plus d’un de bénéficier des avantages des services et moyens de paiement ou d’épargne de dernière génération.
Cette Banque est le premier groupe bancaire malien, a le vent en poupe car désignée meilleure Banque de l’Afrique de l’Ouest en 2018 par le Magazine African Banker lors des Assemblées générales de la Banque Africaine de Développement (BAD), en Corée du Sud. Ce partenariat commencera par le paiement des soldes des militaires.
La poste malienne est dans les difficultés ce n’est caché pour personnes. Le numérique a été fatale pour la poste au Mali. Elle n’a pas su prendre le train. C’est pourquoi, les autorités en charge du secteur sont inscrits dans une logique de restructuration qui s’articulera autour des axes majeures : la poste services, la poste digitale, la poste financière et la poste mobile.
D’où l’urgence de sauver ce service public qui se meurt dans le silence à petit feu. La Poste a besoin de l’accompagnement de l’Etat pour lui éviter une mort lente et douloureuse. Seule la volonté politique pourra donner du sang neuf à cette entreprise.
Les quelques 14 000 abonnés actuels à La Poste n’ont presque plus besoin de recours à leur boîte postale pour la réception de leur courrier. La plupart ne paie d’ailleurs plus les 16 250 francs CFA annuels d’abonnement. Actuellement ses principaux produits sont les timbres d’affranchissement des courriers et colis postaux, mais aussi le mandat express international qui est devenu électronique, sans oublier la traditionnelle boîte postale.
La Poste du Mali, qui a traversé des périodes très difficiles, on se veut optimiste. La nouvelle équipe dirigeante a de nombreux projets innovants avec lesquels on va donner un nouveau souffle à cette vieille entreprise publique. De quoi réjouir les 269 agents que compte la société sur toute l’étendue du territoire malien.
En attendant, une partie des services de la poste comme les courriers privés et administratifs ont été coptés par les compagnies de transporteur avec tous les risques possibles. A l’image de Sonef, Bani transport, Somatra, Nour Voyage, Tilemsi et beaucoup d’autres compagnies.
Mahamadou YATTARA