Une conférence de presse a réuni le jeudi 29 avril 2021, à l’hôtel Maeva, les journalistes de la presse nationale et internationale face aux présidents et représentants des ONG et OSC ayant développé une expertise dans le domaine électoral et sur les questions liées à la gouvernance démocratique depuis 1996 au Mali. L’objectif de cette rencontre est de déplorer un certain nombre de constats et de faire des recommandations, compte tenu de la durée restante de la Transition qui est de 11 mois. C’était sous la présidence du Dr. Ibrahima Sangho.
La Synergie de 36 Organisations Non Gouvernementales (ONG) et Associations de la Société Civile (OSC) sont montées au créneau dans le cadre de l’annonce du chronogramme électoral par le Gouvernement, le 14 avril dernier et du Recensement à Vocation d’Etat-civil (RAVEC) spécial démarré le 1er avril 2021. Cette plateforme dénommée Synergie 22 recommande aux Autorités de la Transition, la tenue uniquement des élections du référendum constitutionnel, de la présidentielle et des législatives.
Selon elle, deux mois sont insuffisants pour enrôler les nouveaux majeurs qui constituent 52% de la population malienne et qui ne représentent que 12% du fichier électoral actuel.
La plateforme Synergie 22 constate qu’en 2020, il n’y a pas eu la révision ordinaire des listes électorales prévue du 1er octobre au 31 décembre, conformément aux dispositions de la Loi électorale, à cause de la grève répétitive et illimitée des Administrateurs civils. C’est pourquoi, Dr Sango Ibrahim explique que la période de révision exceptionnelle des listes électorales prévue dans le chronogramme pour une durée de 15 jours (du 25 juin au 10 juillet 2021) est insuffisante pour avoir des listes fiables pour le dernier trimestre de 2021 et les élections présidentielles et législatives du premier trimestre 2022 , lorsqu’on sait qu’il est prévu un référendum pour le dimanche 31 octobre 2021.
Parmi les difficultés relevées, l’équipe a noté à Mopti la panne de certaines machines et l’insuffisance d’imprimeries pour noter les résultats journaliers. « A Bamako, le déploiement des équipes, uniquement dans les centres principaux, est un élément de stratégie à revoir si l’on veut toucher le maximum de personnes » sollicite-t-il. Et de préciser que la disponibilité du matériel d’enrôlement et de ressources humaines qualifiées est nécessaire dans les 703 communes du Mali, afin de doter le Mali d’un fichier d’état-civil fiable duquel découlera un fichier électoral fiable.
Falaye sissoko
Source: Canard Déchainé