La plage de Koulikoro: Un Paradis en cette période de chaleur et du jeûne.
Des centaines de personnes prennent actuellement d’assaut la plage de Koulikoro toutes les après-midis, en cette période caniculaire doublée du mois de carême. Sur tous le long du fleuve Niger essentiellement sur plus de 10 km, les hommes et les femmes jonchent les différentes berges de Massala à Katibougou. La chaleur ardente en est la cause, mais aussi parce qu’on est en jeûne et pour se refroidir, on vient pour une partie de baignade de quelques minutes ou d’heures, pour rafraîchir le corps et passer de bon moment.
Pour Lassi, un jeune Togolais qui arrive au Mali, pour la première fois et que nous avons rencontré niveau du port de Gouni , accompagné de ses amis, la baignade terminée : « Parce qu’il fait chaud actuellement que nous passons chaque après-midi ici pour nous rafraîchir le corps. Cela fait plus d’une semaine que nous venons ici, et cela est possible on continuera à venir. Je trouve cela merveilleux, car chaque fois qu’on rentre dans l’eau, c’est tout le corps qui se reconstitue » a dit le jeune homme. Un vrai paradis pour le jeûneurs qui se chevauchent souvent pour se trouver une place sur le sable fin surchauffé par le rayonnement de la chaleur journalière. Ici on est insensible à la chaleur vue l’étendue d’eau balayée par la douce brise qui caresse les baigneurs.
La plage de Koulikoro n’est pas destinée qu’à cette partie de baignade pour moi de carême. Elle a une réputation légendaire qui a servi de ressource économique pour la ville notamment pour la municipalité avant 2005. Cette année-là, une violente tornade a fait chavirer plusieurs pirogues causant une dizaine de mort. Depuis cette époque, la plage de Koulikoro a été officiellement interdite du grand public.
Aboubacar Fané dit Ladji, baigneur occasionnel que nous avons rencontré dans un étang d’eau, est resté sceptique : « il est bon de se baigner, mais il faut sélectionner, car on rencontre des enfants qui certainement ne savent pas nager et donc les parents ignorent qu’ils viennent au fleuve. La baignade devient dangereuse pour ceux-ci » a-t-il redouté. Il a par ailleurs signalé des dangers provoqués par les activités humaines : « A cause du manque de règlementation de l’activité d’extraction du sable et gravier, il y a des trous partout dans le lit du fleuve, celui qui ne sait pas nager risque de se noyer facilement là-dedans » a fait avoir Mr Fané.
En cette période de pandémie de Covid 19, il faut signaler que les mesures barrières ne sont pas correctement respectées à la plage. Les baigneurs comme rien n’était, s’entremêlent, sans protection.
Nayté