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La Ministre Wadidié Founè Coulibaly a exposé les avancées du Mali dans la lutte contre les VBG à New York.

Meguetan Infos

A la 66ème session de la commission de la condition de la femme à New-York qui se tient du 14 au 25 Mars 2022, la Ministre Wadidié Founè Coulibaly en charge de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille est présente aux Etats Unies pour réaffirmer l’engagement et la détermination du Mali à lutter contre les Violences basées sur le genre (VBG).
En effet, cette session est un exercice traditionnel inscrit dans l’agenda des Nations Unies où la Ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille s’est exprimée sur le thème : « Egalité de genre et lutte contre les VBG au Mali dans le contexte de la crise multidimensionnelle et les changements climatiques : résilience, défis et perspectives pour un développement durable ».

Il est à souligner que la détérioration de la situation sécuritaire va de pair avec l’augmentation des cas de violence basée sur le genre (VBG), et notamment de violences sexuelles. Depuis janvier 2021, 7962 femmes et filles ont été victimes de VBG au Mali, selon les données recueillies par le système de gestion de l’information relatives aux VBG (GBV IMS). Ainsi, le contexte sécuritaire marqué par la présence des groupes armés dans plusieurs localités du centre et du nord du pays, et l’absence des autorités dans certaines de ces zones, est également un facteur de hausse de ces violences. Ceci augmente le risque pour les femmes et filles d’être victimes de violences sexuelles (viols, viols collectifs, mariages forcés), sur les axes routiers, en brousse, au sein de leurs villages.

C’est pourquoi, dans sa communication, la Ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille a cité quelques difficultés qui demeurent toujours. Celles-ci ont trait à l’insuffisance dans la prise en charge holistique des personnes survivantes des VBG ; au financement des AGR ; à la prise en charge sécuritaire et les poursuites judiciaires ; à l’insuffisance de ressources, financières, logistiques et matérielles ; à la problématique de collecte des données sur les VBG sur l’ensemble du territoire national etc.

Par rapport aux avancées, on peut retenir au plan institutionnel entre autres : le programme national pour l’abandon des VBG par la loi n°2019-014 du 03 juillet 2019; le sous cluster sur les VBG et du système de gestion de l’information sur les VBG depuis 2015, cela a permis de disposer des données de 21% des localités du pays; l’élaboration d’un document d’avant-projet de loi VBG depuis 2017) ; l’institutionnalisation de la journée du 06 février « Tolérance Zéro » aux Mutilations Génitales Féminines/Excision (MGF/E) et des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles etc.

A cela, la Ministre Wadidié Founè Coulibaly a ajouté les stratégies de prévention et de réponse aux VBG qui sont la stratégie nationale holistique pour mettre fin aux VBG 2019-2030 et celle nationale multisectorielle pour mettre fin au mariage d’enfant ; la stratégie nationale de communication holistique sur les VBG 2018-2027 ; l’existence des documents d’argumentaires religieux musulmans et chrétiens sur les VBG) ; la réinsertion socio-économique des milliers de victimes à travers la création d’activités génératrices de revenus ; l’élaboration d’un plan d’action national sur la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations Unies pour 2012-2014 et sa révision pour 2015-2017 ; l’organisation de campagnes de prise en charge des complications liés à la pratique de l’excision à l’endroit des victimes. Celle de 2021 a concerné 150 victimes dont 100 à Bamako et 50 à Mopti ; le lancement Officiel du Réseau National pour la transformation des normes du genre, la promotion de la santé de la reproduction et la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles au Mali ; la mise en place d’un numéro vert contre les VBG, « 80 333 » etc.

Pour finir, la Ministre a cité des projets en cours dans la lutte contre les VBG. Il s’agit entre autres d’adopter la loi sur les VBG au Mali ; d’adopter la loi sur la protection des enfants, de capitaliser et de diffuser l’information à travers la mise en place d’un système d’information et une base de données sur les VBG pour rendre disponible les données de tout le territoire national etc.

Il est important de souligner que les violences sexuelles sont les formes de VBG les plus rapportées au Mali, représentant près de la moitié des cas rapportés depuis janvier.

AFANOU KADIA DOUMBIA/Malijet.com

malijet.com

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