La MAIN PASSANTE: LE PROJET DE DESTABILISATION DU MALI MIS EN OEUVRE?

Le Mali est pris au feu depuis hier jeudi 21 juillet 2022 par des attaques terroristes de grande envergure contre les installations et les positions de l’armée malienne, mais aussi de la population civile. Cette monté de la violence renvoi direction à la suspicion de la déstabilisation dont les autorités maliennes ont fait allusion à l’occasion de l’arrestation des 49 soldats ivoiriens. Les interprétations vont dans un sens unique quand il s’agit de parler des liaisons entre cette situation et l’enlisement de la situation sécuritaire actuelle du Mali.

La déstabilisation d’un pays, n’est pas uniquement axée sur une œuvre de coup d’État même si c’est cette prédisposition vient en première lieu dans les esprits.  Plusieurs actions sont envisageables pour mettre un pays à genou dans la perspective d’un projet de déstabilisation.

Plus d’une semaine, l’affaire des 49 soldats de l’armée ivoirienne retenus au Mali, appelés les « mercenaires ivoiriens » avait nourri les suspicions, notamment le volet de la possibilité d’une déstabilisation au Mali. Depuis le déclenchement de cette affaire, les habitants au Mali ne dorment plus et constatent au fur et mesure, l’enlisement de la situation sécuritaire.

Depuis l’arrestation des soldats ivoiriens à l’aéroport international Modibo Keita, les maliens pensent que ces militaires de l’armée régulière ivoirienne étaient envoyés par les autorités de ce pays pour entamer une déstabilisation massive du Mali. Pour certains, cette arrestation n’était qu’une piètre mesure de déversions pour attirer les attentions et oublier l’essentiel, c’est-à-dire la vigilance des autorités sur le maintien de la sécurité à l’intérieur et à l’extérieur du Mali.

La situation actuelle Mali, depuis une semaine, ne cesse de s’enliser graduellement. La multiplication des attaques terroristes qui étaient au départ visaient les positions dans les ras de campagne prennent une proportion urbaine. Si le jeudi 21 Juillet les villes de Kolokani, Sévaré, Bapho, Douentza sont ciblées par les attaques à la dimension cuisante, ce vendredi 22 juillet 2022, le pouvoir de la transition a été attaqué en plein dans son cœur. La ville garnison de Kati a été visées par les terroristes. En termes clairs, les choses se précisent par rapport à l’idée de déstabilisation du Mali par l’envoie des soldats étrangers sur le territoire malien.

Les choses s’enchaînent. L’arrestation des soldats à Bamako, la suspension du processus de succession des soldats de la MINUSMA, le renvoie du porte-parole de la MINUSMA, l’ébrasement de la situation sécuritaire sur le territoire national jusqu’au centre du pouvoir, donne matière à réflexion pour l’opinion nationale. L’en demeure moins pour la communauté internationale qui sort grandement sa dent offensive contre le Mali. Pour cette communauté internationale cette brusque dégradation de la situation sécuritaire est une preuve marquante pour expliquer au-devant du monde que le Mali n’est plus capable de sécuriser son propre territoire, au moment où les autorités maliennes renvoient les forces étrangères. Une preuve que certaines puissances qui n’ont aucune l’intention de renoncer au Mali qu’elles ont toujours prise pour une propriété privée aux mains d’autres challengers avec lesquelles les autorités de la transition font actuellement allégeance.

Pris dans ce coup, pour une orientation inclusive du processus de la sécurisation du territoire nationale, il s’impose de ramener la sécurité auprès de la population. Une participation de cette population est une alternative immuable que les autorités de la transition se doivent d’entretenir.

Nayté